Une fête pour les 40 ans de l’Association franco-portugaise de Léognan

L’Association franco-portugaise de Léognan (33), proche de Bordeaux, a organisé le samedi 2 novembre, une soirée pour fêter ses 40 ans, avec un programme riche en évènements, saupoudré par un repas copieusement portugais avec, entre autres, le fameux ‘Bacalhau’.

Ce fut une occasion pour réunir une centaine d’invités – dont les adhérents et les fondateurs – pour commémorer toutes ces années d’existence avec la présence du Consul Général du Portugal à Bordeaux, Marcelo Mathias, de l’actuel Maire Laurent Barban, et de l’ancien Maire de Léognan Bernard Fath, ainsi que la Gendarmerie locale. «Il y avait beaucoup de monde, c’était un moment de partage, d’ailleurs parmi les invités étaient représentés 10 associations portugaises des environs», rappelle Álvaro Pimenta, Président de l’Association de Léognan.

Une exposition ainsi que des vidéos ont agrémenté cette soirée, retraçant l’histoire de l’association. «40 ans, cela représente beaucoup, ce ne sont pas 40 jours ou 40 mois (rires). Nous avons vécu énormément de choses, et il y a toujours plein de choses à faire. Notre vie associative est passé par de nombreuses activités comme le folklore, le football, sans oublier la culture, mais également la partie sociale à laquelle nous avons donné beaucoup d’importance. Aider, ça a toujours été important pour nous», assure le Président.

L’association compte aujourd’hui entre 40 à 50 adhérents, mais les défis de demain sont, comme pour beaucoup d’associations, la poursuite du projet, ainsi que la succession à la tête des organisations. «Je voudrais passer la main. Mais il faut trouver des gens motivés, compétents, et qui savent ce qu’implique la vie associative. Il faut avoir une certaine expérience, connaître des gens, parfois se mêler à la politique de sa ville, ce n’est pas fait pour n’importe qui», concède Álvaro Pimenta, qui voit un certain désintérêt des plus jeunes. «On essaye de les motiver mais cela ne les intéresse pas trop».

Alors qu’en est-il de la vie associative? «Elle est fatiguée, comme moi (rires)», assure celui qui est l’un des fondateurs de l’association franco-portugaise. Mais à l’époque, qu’est ce qui a motivé les portugais et Álvaro Pimenta? «On voulait aider nos compatriotes. On était motivés déjà, mais j’avoue que je n’y connaissais rien du tout. On était une poignée de Portugais et on a aidé les Portugais à différents niveaux comme par exemple à faire des papiers administratifs», résume Álvaro Pimenta, qui a une anecdote: «Avant on apprenait aux Portugais à parler français, maintenant on apprend aux Français à parler la langue de Camões (rires)».

Mais aujourd’hui «nous sommes une association franco-portugaise, faisant partie des 123 associations de la ville, donc nous participons énormément à la vie de la municipalité. Et nous faisons beaucoup d’échanges avec nos amis espagnols et italiens, avec qui nous organisons des voyages dans chacun des trois pays. Sans compter les cours de portugais», assume Álvaro Pimenta, qui n’a pas de folklore ni de football. «On a dû fermer le club de football à cause de problèmes budgétaires. On a essayé d’introniser les cotisations, mais c’était compliqué».

Quant à la Communauté portugaise, elle n’est pas très nombreuse à Léognan, étant plus centralisée à Bordeaux, mais Álvaro Pimenta y voit de grands changements. «Avant on se réunissait beaucoup, peut-être trop, mais aujourd’hui les gens sont plus renfermés et se réunissent moins», note celui qui à 79 ans, en a passé 50 à Léognan et qui est arrivé il y a 54 ans sur Bordeaux. Il a d’ailleurs publié un livre sur sa vie: «Álvaro Pimenta, une vie d’engagements franco-portugais», car en plus d’être Président de l’Association franco-portugaise de Léognan, il a été Conseiller Municipal, Membre du Conseil des Communautés portugaises, et il a créé la section du Parti Socialiste portugais à Bordeaux. Et l’engagement continue.

 

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