LusoJornal / Gracianne Bancon

António Passos Canavarro aux Rencontres des Maisons d’écrivains à Bourges

La Fédération nationale des Maisons d’écrivains & des patrimoines littéraires avait organisé les 15èmes Rencontres de ce type de manifestation, comme tous les 2 ans, à Bourges.

Du 15 au 17 novembre, en centre-ville, à l’auditorium du Museum d’Histoire naturelle, pas très loin du Palais Jacques Cœur, somptueux édifice de style gothique flamboyant du XVème siècle et de sa cathédrale encore plus ancienne, du XIIème et XIIIème siècle.

Le thème proposé cette année, portait sur «Pour une Europe des Maisons d’écrivains & des patrimoines littéraires».

En première partie, fut abordée la «Diversité des réseaux en Europe», en présence de personnalités invitées: russes, hongroises, roumaines, belges, italiennes, allemandes, catalanes et – ce qui nous intéresse plus particulièrement – portugaises. Elles ont toutes des liens profonds et serrés de longue date avec le milieu littéraire sous différentes formes. D’où l’importance de ces rencontres.

António Passos Canavarro représentait le Portugal. Il était accompagné de José dos Santos, Président du Centre franco-portugais de Bourges – Saint Doulchard.

Le modérateur de cette table ronde, Jean-Claude Ragot, Président pour la Région Nouvelle-Aquitaine de la Fédération, a présenté au public António Passos Canavarro en insistant, comme pour tous les intervenants, sur son passé personnel et professionnel, avant de lui laisser la parole.

António Passo Canavarro est depuis 2000 vice-Président de la Fondation qui porte son nom au Portugal. Depuis 2011, responsable de la Maison-musée de cette Fondation située dans le Largo Alcáçova, à Santarém, et plus récemment, depuis 2015, Président de l’Association portugaise des Maisons-musées, basée à Coimbra.

L’important, d’après lui, est de vivre et construire des réseaux muséologiques, littéraires, touristiques se connectant entre eux. Pas seulement pour une élite comme au temps jadis, mais aussi pour un public élargi.

Les maisons d’écrivains sont connues localement, reconnues au niveau national et aspirent à l’être au-delà des frontières.

Ces maisons-musées sont souvent le fruit de donations au fil du temps par héritage, sans connaissances muséologiques particulières, afin que leurs descendants se souviennent d’eux.

Puis, le travail de mémoire, de reconstitution des faits, de respect des histoires dans leur chronologie, par des professionnels tous azimuts, s’affine au gré des rencontres qu’il provoque.

La création, le 4 mai 2012, de l’Association portugaise des Maisons-musées, a pour but de promouvoir les connaissances mutuelles, échanger des informations, partager des expériences acquises entre les maisons-musées pour assurer plus de visibilité et de représentation au niveau national et international. Spécialement auprès de l’Administration publique, la Communauté européenne et les associations existantes à travers le monde.

Tel est le résumé succinct de l’intervention d’António Passos Canavarro.

Le soir même, à l’Hôtel de Ville de la Mairie de Bourges, au cours d’une réception fêtant les 20 ans de la Fédération des Maisons d’Écrivains, une lecture d’un poème dans leur propre langue par chacun des intervenants étrangers invités, a sensibilisé et ému le public attentif à la musique des mots au-delà de leur compréhension.

Fernando Pessoa qui ne quittait pratiquement jamais Lisboa, était des nôtres ce soir-là, à Bourges, le temps d’une lecture d’une de ses 20.000 pages sorties de sa malle.

Pour ma part, la route des Écrivains dans le Nord du Portugal ne m’est pas inconnue, l’ayant déjà parcourue en divers endroits à trois reprises. Il y en aura une quatrième. Les routes littéraires sont longues, variées, souvent sinueuses et sans fin. Elles ne connaissent pas de frontières.

 

[pro_ad_display_adzone id=”18036″]