Home Comunidade Conseil Parisien des Européens, une initiative uniqueMarco Martins·14 Maio, 2019Comunidade Le projet «Include» a créé le 13 décembre 2018 le Conseil Parisien des Européen·et Européennes. Il s’agit d’un Conseil consultatif ouvert à tout citoyen ayant la citoyenneté européenne et un lien fort avec Paris. Les 61 membres de ce Conseil éclairent la municipalité dans ses décisions concernant des sujets tels que la vie associative européenne et internationale, l’accueil des étrangers européens, le tourisme, les relations internationales de la Ville de Paris et tout autre sujet qu’ils trouveraient pertinent. L’objectif de ce programme est de faire connaître aux Parisiens leurs droits en tant que citoyens européens et inciter les ressortissants européens à Paris à s’investir davantage dans la vie de la cité, et notamment à s’inscrire sur les listes électorales européennes et municipales. Hermano Sanches Ruivo, Conseiller Délégué à l’Europe de la Ville de Paris, nous explique en quoi consiste ce Conseil Parisien des Européens et ce qui devra être réalisé par ces citoyens: «C’est un Conseil consultatif qui a son indépendance et qui doit donc travailler selon les capacités de chacun. Nous avons donné les moyens nécessaires au CPE, aussi bien dans les candidatures qui étaient ouvertes à tous, dans le tirage au sort des participants, dans les groupes de travail, et dans le travail que les Adjoints ont par rapport à ce CPE, car les Adjoints descendent dans l’arène. Avec les sessions plénières et les groupes de travail, ils avancent sur un programme de thématiques, et sur la dernière phase de travail, ils vont présenter un Vœu au Conseil de Paris. Un Vœu au Conseil de Paris, ce n’est pas seulement pour faire joli, c’est proposer et demander quelque chose à la Maire de Paris, Anne Hidalgo, qui était présente à la session plénière du 4 mai lors de la Fête de l’Europe. Le Vœu va en tout cas être présenté à tous les Conseillers de Paris. Toutes les forces politiques seront présentes, ce qu’il leur permettra de se rappeler que ce Conseil existe, que ce sont des propositions que ni eux, ni nous, n’avons fait, et qu’il faudra mettre en place ce Vœu. Je ne sais pas quelle sera la thématique de ce Vœu, on verra, mais je serai là pour le soutenir. Le CPE devra également présenter un bilan aux Conseillers de Paris, et là, que ce soit de la Gauche, à la Droite, en passant par le Centre et tout l’Exécutif, dont la Maire de Paris, on verra vivre ce Conseil Parisien des Européens, dont les personnes sont des Parisiens mais également des Européens. C’est une façon de montrer ce qui fonctionne ou de pointer du doigt les dysfonctionnements. Ce CPE se réunit dès qu’il le peut pour travailler et je dis qu’on a la chance d’avoir 61 personnes qui ont de l’expérience, qui ont le sens des réalités et qui ont compris qu’ils ne sont pas des ambassadeurs de leur pays, ce ne sont pas des Conseillers de Paris, mais ils sont membres du CPE et que du coup ils ont une opportunité de représenter leur pays – les 28 sont représentés – et de peser dans la gestion de la ville. Je pense que c’est une bonne chose», insiste-t-il en interview au LusoJornal. 61 membres constituent ce CPE avec neuf représentants Français, suivis par huit Portugais, la deuxième nationalité la plus représentée. Toutefois le Conseiller de Paris nous assure que la répartition a été équitable: «Il y a huit membres Portugais, c’est la deuxième nationalité la plus nombreuse, mais ils ne sont pas sur-représentés. La France est sous-représentée car ils n’ont que neuf membres. Or nous avons fait selon la densité des populations à Paris. Evidemment les Français auraient été très, trop, représentés, donc il a fallu équilibrer. Tout d’abord il fallait prendre 28 membres, pour que tous les pays soient représentés, et ensuite il restait 33 places à répartir. Du fait qu’il y ait une forte représentation portugaise à Paris, le CPE devait compter un nombre conséquent, donc huit membres, tandis que derrière on retrouve les Italiens et les Espagnols avec cinq membres. C’est très juste. S’il n’y a que trois éléments Allemands, c’est tout simplement car il n’y a pas beaucoup de ressortissants allemands à Paris. On pense bien souvent, on peut penser, que les ressortissants européens les plus nombreux à Paris sont, par exemple, les Allemands, on se rend compte avec le CPE que c’est faux, ce sont les Portugais. Il faut tout remettre dans le contexte et se rendre compte que l’immigration la plus présente passe par les Italiens, les Espagnols, les Polonais et les Portugais, donc une immigration plus ancienne. On peut même dire que cette double culture est bonne pour Paris. On aura de toute façon toujours quelqu’un pour représenter tel ou tel pays à Paris, ce n’est pas un souci. Le CPE est fier d’avoir au moins un habitant par pays», assume le Conseiller franco-portugais. Ce Conseil Parisien des Européens est constitué de citoyens, mais comment s’est fait la sélection? Explications: «Il y a eu un appel à candidatures. Plus de 500 candidatures ont été reçues et validées. On a fait appel à un huissier qui a fait des urnes pour chacun des pays, donc s’il n’y avait qu’un seul représentant à élire, et qu’il n’y avait qu’un seul candidat, on effectuait quand même le tirage au sort. Pour les Nations plus représentées comme les Portugais, les Italiens, les Espagnols et les Allemands, par exemple, on a effectué le tirage au sort jusqu’à atteindre le quota définit, sans oublier des suppléants au cas où il y avait des désistements. Ensuite ils se sont installés lors d’une première plénière en janvier avec une journée entière de formation et pour finir on a établi des groupes de travail. Il y a eu également une session plénière à l’Ambassade de Roumanie, pays qui préside l’Union Européenne, pour montrer cette volonté de délocalisation. Ils sont élus pour un an renouvelable, c’est-à-dire qu’au bout d’un an, ceux qui veulent sortir peuvent le faire. Si cela arrive, il y aura à nouveau un appel à candidatures et un tirage au sort. Quant à ceux qui veulent rester, ils le peuvent pour un deuxième et dernier mandat, ce qui les emmènera jusqu’à fin 2020», conclut Hermano Sanches Ruivo. [pro_ad_display_adzone id=”20816″]