Discurso do Primeiro Ministro em La Couture

Nous commémorons aujourd’hui le Centenaire de la Bataille de La Lys, le moment le plus dramatique et meurtrier de la participation du Portugal à la Grande Guerre de 14-18.

Dans ce lieu de martyrs et devant ce monument qui évoque le sacrifice, nous leur rendons hommage, ainsi bien qu’à tous ceux qui ont lutté à leur côté pendant ce terrible conflit.

Cent ans après cet l’évènement, nous célébrons la paix et la réconciliation entre les peuples européens et leur volonté de bâtir ensemble un avenir commun.

Tout à l’heure, le Président de la République française, Emmanuel Macron, nous a fait l’honneur de se joindre à nous au Cimetière de Richebourg, pour cet hommage. Je voudrais lui témoigner de ma profonde reconnaissance pour ce geste d’amitié envers le Portugal, qui nous a beaucoup touchés.

Evoquer ces jours, c’est ramener à la mémoire les faits et les sacrifices de nos ancêtres. C’est rappeler l’histoire, c’est regarder le présent et penser à l’avenir, à la lumière des horreurs passés.

Au moment où nous évoquons la contribution du Corps Expéditionnaire Portugais, je veux également remémorer et rendre hommage à l’énorme sacrifice et à l’effort surhumain que la guerre a exigé de la France et de la Grande Bretagne, et de nous tous, leurs Alliés et laisser un mot de profond respect à tous ceux qui sont morts dans ce terrible conflit.

Les Portugais ont, eux aussi, souffert dans le corps et dans l’âme la violence de cette guerre meurtrière, cruelle dans sa stratégie, inhumaine dans les combats, aussi bien en Afrique que dans les champs de bataille en Europe.

Ce fut ainsi ce 9 avril 1918 dans la vallée de La Lys où se trouvait le front occupé par le Corps Expéditionnaire Portugais. C’est une date qui restera à jamais inscrite dans notre mémoire et un jour qui a justement été consacré comme la Journée du Combattant, occasion à laquelle nous évoquons tous ceux qui ont perdu la vie dans leur devoir de servir le Portugal.

 

Permitam-me que dirija umas palavras em português às Forças Armadas Portuguesas, especialmente àqueles aqui presentes hoje, dignos herdeiros de uma tradição militar que, ontem como hoje, muito honra Portugal.

Ao evocar os combatentes de há 100 anos, homenageamos as nossas Forças Armadas e reafirmamos o compromisso de Portugal com aqueles que hoje servem Portugal como militares. Na memória e no sacrifício dos antigos combatentes, transmitimos às gerações mais jovens, que felizmente não conheceram os horrores da Guerra, uma mensagem de esperança e de encorajamento na defesa da paz.

Mas quero aqui também deixar uma palavra, a todas as Portuguesas e a todos os Portugueses que aqui, em França, nasceram, ou que para aqui vieram na esperança de construir um futuro de prosperidade, que não encontravam na nossa pátria.

A vossa presença em França tem contribuído para engrandecer a França, mas tem sobretudo contribuído para perstigiar Portugal.

Por onde cada um de vós está está um pouco de todos nós.

 

Mesdames et Messieurs,

Sur les lignes des deux Guerres mondiales, l’Europe s’est consacrée à la constrution de l’Union des Nations, engagée à promouvoir la paix, renforcer la solidarité entre les peuples, dans le respect de l’identité de chacun, et à assurer à tous, hommes et femmes, la liberté et la justice.

C’est là l’Europe avec laquelle nous nous identifions et cette Europe là que nous voulons continuer à construire.

L’Union européenne que nous avons érigée le long de ces soixante dernières années, a pour idéal la construction d’une communauté fondée sur les valeurs de la meilleure tradition européenne: la démocratie, l’égalité et le respect de la loi et des droits humains.

Le Portugal et la France œuvrent côte-à-côte à ce dessin historique, solidaire dans les armes, partenaires au sein de l’Union européenne et de l’Alliance Atlantique. Unis par de profonds liens historiques et culturels, nous continuons au XXI siècle, à approfondir une amitié qui dépasse de beaucoup les relations entre les Gouvernements, jusqu’à se fondre par les liens de sang entre ses peuples.

Les liens entre nos deux pays se sont renforcés par le biais de l’immigration de centaines de millier de Portugais vers la France. Qui sont partie intégrante de la société française, sans pour autant avoir renoncé ou oublié leurs origines.

De nos jours, beaucoup d’entreprises françaises investissent au Portugal et de plus en plus de Français découvrent notre pays – un mouvement qui nous réjoui beaucoup.

Ces liens croissants entre nos peuples, constituent la meilleure garantie que notre amitié perdurera sans jamais cesser de s’approfondir.

Aujourd’hui, comme il y a cent ans, le Portugal s’engage avec un profond sens de devoir envers l’humanité, à contribuer à la paix et à la sécurité collective, engageant ses Forces Armées dans le cadre des missions des Nations Unies, de l’Union Européenne et de l’OTAN, dans des nombreuses zones de conflit.

C’est le cas, par exemple, de la République Centre-Afrique, en réponse à une demande de la France après l’ignoble attaque terroriste qu’elle a subi à Paris en 2015.

Là, et dans d’autres théâtres d’opération dans le monde, les combattants portugais continuent à servir et à faire honneur à leur pays, dans la lutte sans relâche pour la dignité de la personne humaine, la liberté et la justice.

Tous, ceux d’hier comme ceux d’aujourd’hui, sont créanciers de notre profond respect et de notre gratitude. Une place du premier rang de notre histoire leur est due.

Dans ce lieu de mémoire, je m’incline respectueusement devant eux.

Merci beaucoup.

 

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