Football féminin / Rafaela Lopes : « Il faut se battre pour rester en Sélection »

Appelée avec le Portugal lors de la dernière Algarve Cup qui s’est achevée au début du mois, la milieu de terrain Rafaela Lopes est revenu pour LusoJornal sur ce tournoi tout en abordant sa saison en club en parallèle.

 

Tout d’abord, quel était votre sentiment quand vous avez su que vous étiez appelée pour l’Algarve Cup ?

De la fierté car c’était un grand pas en avant. J’étais heureuse de faire partie de la Sélection durant une compétition. Même si je n’ai pas joué, j’ai encore beaucoup appris au contact des cadres.

 

Malgré l’absence de temps de jeu durant ce tournoi, qu’est-ce que cela vous a apporté d’être dans ce groupe ?

Beaucoup de maturité. Le Sélectionneur voulait que j’en prenne beaucoup à mon poste. J’ai aussi progressé dans le jeu. Quand vous jouez avec les meilleures, votre niveau s’élève naturellement. Les cadres étaient là aussi pour aider à donner le meilleur de soi-même.

 

Y’a-t-il une déception tout de même de ne pas avoir disputé une seule minute lors de cette Algarve Cup ?

Naturellement, oui. Je suis une joueuse avant tout, j’ai envie de jouer. Mais je peux comprendre aussi vu la situation et la tournure que les matchs ont pris. Déçue donc, mais pas totalement.

 

Est-ce qu’après avoir atteint la Sélection, on n’arrive pas justement au moment le plus dur, à savoir s’imposer et s’installer dans cette équipe ?

Bien sûr, il faut se battre pour y rester et ensuite, petit à petit, commencer à jouer. Avec le temps, je sais que je peux le faire. Il va falloir continuer de travailler pour réussir à gagner cette place au fil du temps.

 

Sur le résultat, le Portugal a terminé 10ème sur 12. Décevant comparé à la troisième place de l’an passé ?

Oui surtout que le match face à la Suisse… Personne ne s’y attendait. Ce n’est pas qu’on s’y voyait déjà, mais on avait battu la Suède, c’était quelque chose de grand. On pensait enchaîner face à la Suisse, mais ça ne s’est pas fait et cela nous a mis un peu un coup derrière la tête. Tout le monde était dégoûté, c’était vraiment dommage.

 

Quel est votre bilan à titre plus personnel ?

Plutôt positif en soi. Je sais de plus en plus ce que le Sélectionneur attend de moi en tant que 6, c’est vraiment un poste spécifique. Aujourd’hui, je sais ce qu’il veut et je travaille aux entraînements en club pour arriver prête à chaque instant en Sélection.

 

Le fait d’être appelée pendant un tournoi vous a-t-il permis d’être encore mieux intégrée au groupe ?

Oui, je me sentais beaucoup plus à l’aise en allant vers elles, en parlant tout simplement de nos vies, etc. Je sens que j’ai de plus en plus ma place dans cette équipe. Même avec le staff, je me sens bien.

 

Aux entraînements, y’a-t-il une joueuse qui vous a particulièrement impressionné ?

Claudia Neto. Elle est extraordinaire en tant que joueuse, mais en tant que personne encore plus. Même la Capitaine Dolores Silva. Les deux sont vraiment mes deux exemples en Sélection, en plus d’être les plus anciennes. En plus, Dolores m’aide beaucoup sachant qu’on joue un peu le même poste. On a un peu les mêmes caractéristiques. Elle me donne beaucoup de conseils, elle m’encourage à chaque instant. Et comme elle sait que je suis timide, elle est tout le temps derrière moi pour savoir si quelqu’un m’embête ou quoi que ce soit.

 

Vous avez vécu votre première Sélection en janvier, première compétition en mars. Comment vit-on cette évolution rapide ?

Ça va vite en effet (rires). Quand j’étais en moins de 19 ans, je pensais que ça allait prendre du temps pour arriver avec la Sélection A. Au final, cela s’est fait assez rapidement. Maintenant, il faut continuer de se préparer au maximum pour continuer d’être appelée.

 

Pour finir un peu sur le club, vous évoquiez la dernière fois un bilan en demi-teinte. La VGA Saint Maur n’a toujours pas gagné en 2019. Une phase un peu compliquée en ce moment ?

Effectivement, on ne compte toujours aucune victoire. On sort d’un match nul face à Angers que je prends un peu pour une défaite, sincèrement. Je pense qu’on manque d’envie entre autres. On perd des matchs qu’on ne devrait pas perdre tout simplement.

 

Sur ce dernier match nul justement face à Angers (2-2), actuellement dans la zone rouge, est-ce que l’équipe ne s’est pas vue trop haut, trop vite ?

Non, je ne pense pas. On avait déjà anticipé ce match et le fait qu’elles allaient venir avec de l’envie vu leur situation. Même la nôtre n’est pas tellement favorable. Sur cette rencontre, elles ont été plus hargneuses que nous ce qui a fait la différence. Et je pense même qu’on s’en sort bien. Ça aurait pu être pire.

 

Quels sont les objectifs sur cette fin de saison, voire la saison prochaine ?

Se maintenir avant tout, c’est très important. Et ensuite, finir sur des bons matchs en enchaînant les victoires. L’an prochain, c’est encore un peu flou pour l’instant. À titre plus personnel, tenter de continuer de progresser, d’avancer dans mon chemin. Le tout tranquillement en faisant les choses bien.