Eduardo da Fonseca GuerreiroEduardo da Fonseca GuerreiroEduardo da Fonseca GuerreiroJoaquim MagroJoaquim MagroJoaquim MagroJoaquim MagroJoaquim MagroJúlio Soares Serrão da Silva MachadoJúlio Soares Serrão da Silva MachadoJúlio Soares Serrão da Silva Machado Home Comunidade Les victimes Francs-Maçons portugais de la I Guerre mondialeAntónio Marrucho·7 Novembro, 2024Comunidade C’est grâce à la Franc-Maçonnerie que la République Portugaise voit le jour le 5 octobre 1910, la deuxième en Europe, après la France. Une grande partie des politiciens, des parlementaires qui vont se succéder pendant presque deux décennies pour diriger le Portugal, sont des Francs-Maçons, quoi de plus normal qu’il y en ait au sein du Corps Expéditionnaire Portugais (CEP). Des centaines de Francs-Maçons ont servi en Angola, au Mozambique et en terres de Flandre, dans le nord de la France. Nous avons eu l’occasion de présenter le livre qui leur est dédié d’António Ventura : «La Maçonnerie portugaise et la Grande Guerre» (lire ICI), nous avons écrit un article sur l’un d’eux, Artur Carlos Barros Basto (lire ICI). Quatre officiers Francs-Maçons sont décédés en France pendant la I Guerre Mondiale. LusoJornal a consacré plusieurs articles à l’un d’entre eux, le seul aviateur portugais de l’histoire du Portugal à tomber en combat, Oscar Monteiro Torres (lire ICI). Évoquons les trois autres, dont António Ventura évoque également dans son livre. Notons qu’un d’entre eux est décédé de maladie et les deux autres, à la suite de blessures lors de la Bataille de La Lys. . Eduardo da Fonseca Guerreiro est né à São Tiago, Tavira, dans le sud du Portugal, le 16 juillet 1893, baptisé le 22 juillet, fils de Zacarias José Guerreiro et de Maria Joaquina da Fonseca Guerreiro, propriétaires. Le père d’Eduardo a été Gouverneur civil de Faro en 1911 et Maire de Tavira entre 1914 et 1917. Eduardo da Fonseca Guerreiro est rentré dans l’Armée le 15 janvier 1914. Il passe par plusieurs Régiments d’infanterie – le 23, le 4 et le 33 – et est promu «Alferes Meliciano» le 11 novembre 1916. Il embarque à Lisboa, direction Brest, le 8 août 1917. Très vite, il intègre le front. Son action héroïque du 22 novembre 1917 lui vaudra d’être décoré de la Croix de Guerre, 3ème catégorie. Alors qu’il était en première ligne, commandant sa Section, il s’est montré infatigable en se déplaçant pour donner ses consignes, regardant par-dessus le parapet et encourageant ses hommes. Il sera promu Lieutenant en janvier 1918. Eduardo da Fonseca Guerreiro participe à la Bataille de La Lys, le 9 avril 1918, et il est blessé. Il meurt le lendemain. Eduardo a été inhumé, dans un premier temps, au Cimetière de Vieille Chapelle, carré 10, ligne D, tombe 2, avant d’être exhumé et réinhumé au Cimetière de regroupement à Richebourg, carré D, ligne 4, tombe 2. La famille d’Eduardo da Fonseca Guerreiro a reçu un bouton et un morceau de son uniforme, après son décès. Une photo et d’autres objets ont été offerts, par la famille, au Museu Arqueológico Lapidar D. Henrique, à Faro, où ils sont exposés. Eduardo da Fonseca Guerreiro a écrit des dizaines de cartes postales pendant les quelques mois de son service en France. Il donne des informations subtilement en exprimant par écrit ses pensées, évitant la censure. Un des frères d’Eduardo échappe à la Guerre, ayant perdu un œil à la suite d’un accident de chasse. Son frère plus âgé, médecin, a été fait prisonnier durant le conflit et envoyé en Allemagne. Eduardo da Fonseca Guerreiro a été initié Franc-Maçon le 30 novembre 1912 dans la Loge A Revolta, n°336 de Coimbra, où il était encore étudiant. Il est vite monté en grade, atteignant la Maîtrise le 29 novembre 1913. Son nom symbolique était «Gambetta». Une rue de Tavira porte son nom. . Júlio Soares Serrão da Silva Machado est né à São Sebastião da Pedreira, Lisboa, le 30 juin 1882. Il était fils d’Alfredo da Silva Machado, fermier, et de Joana Rosa Soares Serrão. Il était marié à Lusitana Pedroso Nogueira. Júlio Soares rentre dans l’Armée le 23 octobre 1899. Il avait le grade de Capitaine et faisait partie de l’État-Major d’Infanterie avant l’embarquement. Júlio Soares reçoit ordre du commandant de la 2ème Division pour se présenter dans sa Caserne de Lisboa le 21 juin 1916. Il embarque le 28 février 1917, direction Brest. Arrivé en France, il suit une formation dans l’Armée anglaise. Il devient, même, instructeur au Touquet de mitrailleuses légères au sein de l’Armée Britannique. Júlio Soares aura deux autorisations de campagne, notamment entre le 23 septembre et le 8 octobre 1917, celle -ci sera même prorogée, alors qu’il séjournait à Lisboa. Le 23 mars 1918 il intègre le Bataillon d’infanterie 29. En première ligne, lors de la Bataille de La Lys, il essaie d’organiser la défense avec les siens, voulant projeter la deuxième ligne. Il meurt en combat. Enterré probablement à Vieille Chapelle, on ignore où son corps a été réinhumé. Fait-il partie des inconnus de Richebourg ? Júlio Soares Serrão da Silva Machado a été initié le 31 décembre 1907, dans la Loge Gomes Ferreira, n°274, le 31 décembre 1907 au REAA, Rite Écossais Ancien, Accepté de Leiria. Son nom symbolique était «Óscar». Le 3 mai 1909 il a atteint le 4ème degré. . Joaquim Magro est né le 23 février 1877 à Salvaterra do Extremo, Idanha-a-Nova, fils de João Fernandes Magro et d’Isabel Nunes Varão Magro. Il s’était marié à Raquel Domingues Magro. Avant l’embarquement, il habitait à Lisboa, faisant partie de la Caserne du Château de São Jorge. Il est rentré dans l’Armée le 4 mars 1896 en tant que volontaire au sein du Régiment d’infanterie n°16. Après sa formation dans l’Escola Central de Sargentos, Joaquim Magro est nommé Sergent le 1er décembre 1899. Il a effectué des tâches militaires entre 1903 et 1904 en Angola. Le 1er février 1911 il est envoyé au Mozambique. L’année suivante il est nommé à Timor. Il revient à Lourenço Marques le 16 novembre 1912 et rentre en métropole en juin 1913. Promu Lieutenant le 15 avril 1915, un an après il rejoint le CEP, embarquant à Lisboa le 5 mars 1917. Pendant les années d’Afrique, il contracte une maladie qui va l’affecter. Peu de temps après son arrivée en France, le 4 avril, Joaquim Magro est admis dans l’hôpital anglais n°24, à Étaples. Il y meurt le 6 avril, de tuberculose pulmonaire. Exhumé du Cimetière d’Étaples, son corps repose au Cimetière Militaire Portugais de Richebourg, carré C, ligne 21, tombe 19. Joaquim Magro a été initié le 27 mai 1913, dans la Loge Orientale, n°255 Rite Écossais Ancien Accepté, son nom symbolique était «Pombal».