LusoJornal / Luís Gonçalves

Miguel Tavares: International portugais du SL Benfica au Tourcoing LM Volley Club

Parmi les huit nationalités qui composent les 12 joueurs de l’équipe du Tourcoing LM Volley Club, l’un d’eux est Portugais. Il s’agit de Miguel Tavares. Âgé de 24 ans, il mesure 1,89 m et est le passeur du club.

Pour les moins experts, le passeur est celui qui prépare la balle pour le s’match, le deuxième coup sur trois avant d’envoyer le ballon dans le terrain adverse.

Nous avons profité de la venue de l’équipe de Nice, vendredi dernier, le 2 février, au complexe Sportif Léo Lagrange pour interviewer Miguel Tavares pour LusoJornal.

Tourcoing, après 16 journées, est l’équipe surprise de ce Championnat. Alors qu’elle vient de monter de division, elle occupe la troisième place à deux points du premier, l’équipe de Paris.

Le résultat du match contre Nice fut 3-0 avec 25-22, 25-23 et 25-17.

 

Comment êtes-vous arrivé au volley, sachant que le sport roi au Portugal est le football?

Tant mon père que ma mère ont tous les deux joué du volley. Ma mère a même été sélectionnée dans l’équipe nationale du Portugal et mon père a été entraîneur adjoint pendant quelques années de l’équipe de volley du Sporting. Le volley a toujours fait partie de ma famille. J’ai essayé plusieurs sports dans ma jeunesse et j’ai fini, moi-même, par choisir le volley.

 

Au Portugal dans quel club avez-vous joué?

J’ai toujours joué dans l’équipe du Sport Lisboa e Benfica.

 

En dehors du Portugal et du Benfica, vous avez déjà joué dans autres pays et clubs?

J’ai joué deux années en Italie dans la série 1, dans le club de Pacenza, et actuellement c’est ma deuxième année au Tourcoing LM Volleyball.

 

Trois pays, trois expériences. Joue-t-on, pratique-t-on le volley de la même manière au Portugal, Italie et en France?

On peut dire que la Ligue française est probablement la plus compétitive d’Europe. C’est le Championnat où il y a le moins de différence entre les 12 équipes. En Italie les 4 ou 5 équipes du top sont meilleures que les équipes françaises, les autres sont du niveau des équipes françaises. Au Portugal il y a deux ou trois équipes avec un bon niveau, qui pourraient même intégrer la Ligue française ou même l’Italienne, les autres clubs du Championnat c’est de l’amateurisme.

 

Comment voyez-vous le niveau du volley actuellement au Portugal?

Nous avons eu d’assez bons résultats il y a de cela une quinzaine d’années avec notre Sélection. Après ces résultats, il y a eu beaucoup de bons joueurs qui ont terminé leurs carrières et depuis il n’y a pas eu de renouvellement. Le Portugal est à la recherche de retrouver un niveau honorable. Je pense que cet été nous avons une bonne opportunité de nous qualifier pour le Championnat d’Europe. Cela peut aider à ce que le volley au Portugal vienne à grandir.

 

Comment êtes-vous arrivé au TLM et sentez-vous avoir été bien accueilli?

Je suis arrivé ici après deux saisons en Italie. Pendant la deuxième saison là-bas, je n’ai pas trop joué. Quand l’entraîneur de Tourcoing m’a appelé et m’a parlé du projet du club, comme je suis de nature ambitieuse et comme le projet me convenait assez bien, j’ai accepté sans hésiter. Ici je me sens bien. J’ai été très bien accueilli.

 

Avez-vous déjà joué dans l’équipe du Portugal?

Je suis international portugais depuis 6 ans. J’ai joué 6 Ligues mondiales, des qualifications pour le Championnat d’Europe et du monde. J’espère continuer à être sélectionné.

 

Qu’est-ce qui vous fait porter le maillot du Portugal?

C’est une sensation indescriptible. J’oublierai jamais la première fois que j’ai été international portugais. J’ai eu la chair de poule au moment de l’hymne. Maintenant, même après 6 ans d’appartenance à la Sélection du Portugal, quand j’entends l’hymne, j’ai presque envie de pleurer. Je le chante avec mon âme et mon cœur.

 

Dans la région il y a de nombreux Portugais. Vous vous sentez accueillit par ceux-ci ou les Portugais ne viennent pas trop voir du volley?

Au début, je pense qu’il n’y avait pas de Portugais dans ce pavillon. Actuellement je pense avoir réussit à en faire venir quelques-uns. Les gens vont nous connaître peu à peu, d’autant plus que l’année passée Tourcoing était en deuxième division. Actuellement nous sommes en train de faire une bonne campagne et je pense que cela est aussi très important pour faire venir les spectateurs.

 

Pour terminer, quelle est l’ambition du Tourcoing pour cette année?

En début de saison l’ambition était d’arriver dans les playoffs, même si nous venions de monter. On n’est pas une équipe pour descendre de division une nouvelle fois, nous sommes une équipe de 1re division. Notre ambition c’est de faire le maximum en gagnant et en luttant à chaque match. Nous avons vu que nous pouvons nous battre contre n’importe quel adversaire. On s’entraîne chaque jour avec l’ambition de gagner. C’est cela qui va faire la différence.

 

Miguel Tavares, un des “chou-chou” du public, a su rester simple. En fin de match, comme d’autres joueurs du club, il reste sur le terrain pour réponde aux sollicitations d’interviews, de photos et des photographes.

Le volleyball, un des sports les plus spectaculaires, exige beaucoup de sacrifices, il reste très peu de temps pour d’autres activités. Miguel Tavares nous a toutefois promis de faire une prochaine visite à la Maison du Benfica de Tourcoing.