Moment de poésie avec José Marreiro

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Antre pour deux

En attendant que la lune s’attarde sur les hauts fonds
En attendant qu’elle illumine de sa lumière, l’océan si profond
Je scrute le ciel dans l’espoir
Incertain de t’entrevoir
Je scrute le ciel, ses noirs,
Espérant y croiser ton regard

Tu aurais pu être là entre deux étoiles mais je te vois,
Tu aurais pu être là entre deux voiles juste pour moi
Je te songe, je te divine,
Je te parle assis là sur mon rocher
Je me ronge, je te devine,
Je médite sur ce réel divisé

Ton cœur ne restera à jamais pour moi qu’un écho
Un petit gamète qui flotte entre deux eaux
Une petite comète m’indiquant le chemin
Comme l’effluve d’un printemps déjà lointain

Dans cette antre où nous vivions à deux
Dans ce ventre où nous étions heureux

En mon âme s’élève en moi comme une déprime
Une douleur en soi, un relent d’amertume en prime
Une blessure intérieure, un passé sans oraison
Comme un grand malheur, une mer sans horizon

Tu aurais pu être là, rouée, complice éternelle
Tu aurais pu être là pour l’éternité, toi ma sœur, ma jumelle
Je n’aurais pas alors à t’inventer
Toi qui coule en moi
Je n’aurais pas alors à t’invoquer
Toi de qui naît mon désarroi

En attendant que la lune veuille bien sortir de ses nuages
En attendant qu’elle m’illumine de son sourire sans ambages
Qu’elle me transforme en un ange
Aux douces ailes colorées
Que je m’envole, telle une mésange
Et vienne me poser à tes côtés

 

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