LusoJornal / LSG

Opinion: Un dimanche sportif pas comme les autres: acteur, spectateur

Dimanche 14 avril, 9h00 du matin, départ du Marathon de Paris. Sur les Champs Élysées, 60 mille athlètes… Des souvenirs nous reviennent. Il y a de cela 15 ans, nous étions à peine 35 millle. Notre objectif à l’époque, pour nous qui avions la forme – actuellement nous avons plutôt les formes – était de faire juste moins de trois heures!

À quatre kilomètres de l’arrivée, nous étions sur des bases de 2h58. Erreur de débutant, nous nous ravitaillons à l’eau froide. Résultat? Des problèmes intestinaux. Les derniers kilomètres furent longs… 1.000 places de perdues… nous sommes arrivés vers la 2.500ème place avec un chrono de 3h03.

Pas de compagnie pour notre marche athlétique de ce dimanche, notre compagnon de marche – et de la seconde mi-temps, à base de picon – David Vandercoilden, s’en est allé à Belvès pour faire les 100 kilomètres de préparation pour le tour de l’Île de Man, en juin. Il profitera pour battre son record de l’épreuve en 12h04.

Nous sommes donc partis tout seuls pour deux heures de marche à note allure. Nous rencontrons une amie, elle me raconte son exploit d’il y a peu: Wasquehal-San Jacques de Compostelle en 88 jours.

D’acteur nous passons à spectateur dans l’après-midi.

Départ du Paris-Roubaix à 11h00: 174 cyclistes, 257 kilomètres, dont 54 des pavés. On l’appelle l’enfer du Nord. Contrairement à ce qu’on peut penser, ce ne sont pas les pavés qui ont donné ce surnom à la reine des classiques, mais le fait de traverser après la 1ère Guerre Mondiale des lieux, des villages, des villes totalement dévastées… un spectacle d’horreur, l’enfer.

Le cyclisme, un sport pour des durs, Paris-Roubaix une épreuve que nous suivons au Vélodrome de Roubaix depuis 4 décennies… une épreuve que peu de cyclistes portugais ont réussi à boucler.

À une quinzaine de kilomètres de l’arrivée, deux coureurs prennent de l’avant et c’est au sprint que le Champion du monde 2012, Philippe Gilbert, remporte l’épreuve qui lui manquait à son palmarès, la plus mythique, la plus dure, la plus médiatisée, transmise dans 190 pays.

Malgré son poids – 12 kilos – c’est avec une immense joie que Philippe Gilbert soulève son plus beau trophée, qui lui a été remis par le Maire de Roubaix, Guilllaume Delbar.

Nous n’étions pas au bout de nos émotions de la journée, un match de football se profilait.

À l’invitation d’un joueur du LOSC, nous assistons au stade Pierre Mauroy, au coup s’envoie à 21h00, du match de l’année du Championnat de France de Football, entre les PSG et son dauphin, Lille, l’équipe «la plus portugaise» des équipes du Championnat de France.

Match qui pourrait consacrer les Parisiens, ou match de consolidation de la 2ème place pour les Lillois, synonyme d’une probable participation à la Ligue des Champions.

Sur la pelouse, deux joueurs portugais du LOSC, José Fonte et Xeka, sont alignés dès l’entame du match.

Gare aux spectateurs arrivés en retard, car à la 10ème minute le résultat était déjà d’un à un, un but étant par ailleurs refusé, un Parisien étant hors-jeu.

Avec l’expulsion d’un défenseur du PSG, la tache se simplifie pour les Lillois.

Ce n’est pas le jour pour les Parisiens, avant la mi-temps déjà deux remplacements pour blessure. A l’image du Parisien, le Capitaine du LOSC sera lui aussi remplacé par cause de blessure avant la pause.

En seconde mi-temps les buts vont se succéder: à la 49ème minute, but de Nicolas Pépé à la suite d’un raide depuis le milieu du terrain.

Coup franc pour le LOSC, but de la tête de Jonathan Bamba.

Au coup des 65 minutes, nouveau remplacement, celui de Xeca à la suite d’une blessure à la cuisse, lui qui avait une main bandée depuis le match contre Nantes.

À la 68ème minute, bis-repetita, nouveau coup franc, nouveau but pour Lille par Gabriel.

Les anges étant ce dimanche-là avec les Nordistes: une nouvelle tête, cette fois-ci de José Fonte et 5-1 pour le Lille Olympique.

C’est la plus grosse défaite en Championnat du PSG depuis celle contre Sedan en 2000.

Le PSG n’est pas encore Champion de France, Lille s’approche de la Ligue des Champions, avec 8 points d’avance sur le 3ème, Lyon.

Une sacrée soirée, presque historique pour les Lillois… un match qui marque et qui restera dans les mémoires.

Un dimanche pas comme les autres… nous soufflons.