QUILOMBOS

Un livre par semaine: «Quilombos», de Flávio dos Santos Gomes

À l’occasion de la parution de «Quilombos – Communautés d’esclaves insoumis au Brésil», de Flávio dos Santos Gomes, aux éditions L’Échappée, une rencontre organisée par l’association Autres Brésils aura lieu, le 17 mai prochain, à la Maison de l’Amérique Latine (Paris) en présence du traducteur de l’ouvrage, Georges da Costa, de l’éditeur, Cédric Biagini, ainsi que du chercheur Guilherme Mansur qui proposera une réflexion sur les défis de la régularisation des territoires quilombolas dans le Brésil contemporain.

L’histoire des quilombos est toujours d’actualité. «Elle correspond – apprend-on dans l’avant-propos du livre – à une période tumultueuse qui a vu naître d’innombrables îlots de résistance, d’abord constitués d’esclaves noirs fugitifs (ainsi que d’Indiens et de déserteurs) puis d’esclaves affranchis. Aujourd’hui, sur l’ensemble du territoire brésilien, et parfois même dans les banlieues des grandes villes ou en plein cœur des zones urbaines, vivent des communautés noires rurales issues des quilombos, ces regroupements d’esclaves marrons dont les origines remontent au XVIe siècle. Elles incarnent la continuité d’un long processus apparu avec l’esclavage et qui s’est maintenu pendant plusieurs décennies après son abolition».

Bien que la Constitution brésilienne de 1988 garantisse la propriété définitive des terres occupées par les communautés quilombolas, leur régularisation a été très lente. Actuellement, selon les données de la Commission Pro-indienne de São Paulo, seulement 250 communautés quilombolas sur les 3.000 que compte le Brésil, possèdent le titre de propriété de leurs terres. Outre les obstacles politiques et institutionnels, les défis sont également liés aux pressions du marché sur les terres quilombolas, en particulier dans les secteurs de l’agro-industrie et des mines.

Les douze chapitres de «Quilombos» sont accompagnés de plusieurs cartes, d’un lexique, d’une chronologie et d’une brève bibliographie.

Flávio dos Santos Gomes est professeur d’histoire à l’Université de Rio et à l’Université Fédérale de Bahia.

 

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