Albano Cordeiro
Albano Cordeiro

Albano Cordeiro, chercheur et militant politique

Immigration, Citoyenneté, Identité

Économiste-sociologue, chercheur au CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique), à l’Université de Grenoble puis à l’Université Denis Diderot – Paris-VII (dernière affectation avant sa retraite en 2002), auteur de nombreux travaux sur l’immigration en France, et particulièrement sur l’immigration et le mouvement associatif portugais, lauréat en économie et démographie par l’Université La Sapienza, à Rome, Albano Cordeiro est également militant de plusieurs associations et organisations de défense des droits des immigrés, s’intéressant notamment à la question des droits civiques, à la citoyenneté et à la démocratie participative.

 

Les multi-appartenances d’Albano Cordeiro

Dans un article intitulé «Citoyenneté et nationalité» publié en janvier 2010 dans son blog «Changement & Société» (albanocordeiro.wordpress.com), voici comment Albano Cordeiro exprime le sentiment d’appartenance: «Le sentiment d’appartenir à une collectivité désignée par le nom d’un État étant le résultat d’une socialisation, multiples appartenances sont possibles, puisqu’il n’est pas dit que les enfants et les jeunes sont forcément socialisés dans une seule culture (langue, souvenirs et histoires partagées par les membres d’une société, valeurs communes)».

Par ailleurs, mieux que tout autre texte formel, ces extraits d’une correspondance avec son amie franco-suisse Danielle Dériaz, en janvier 2010 (blog «Changement & Société»), nous permettront, en guise d’introduction à l’entretien qu’Albano Cordeiro nous a accordé en mars dernier, de planter quelques jalons de son itinéraire et d’esquisser son portrait:

«A la base je me définis ‘luso-mozambicain’, né dans une famille portugaise transplantée en Afrique. Ma culture dominante est portugaise mais le contexte africain (bien que mis à ‘distance’ par le système) me fournit également des éléments d’identité. En réalité, mon identité luso-mozambicaine advient surtout du fait que j’ai pris fait et cause pour l’indépendance du Mozambique. Je suis devenu mozambicain non pas par une légitimité puisant dans un ‘héritage’ familial, ni dans un partage artificiel du passé du Mozambique d’avant la colonisation, mais par un choix de me projeter dans un avenir, pour construire un nouveau pays, en rupture avec l’époque coloniale. Ces engagements me portent à m’exiler, après quelques années d’université au Portugal (ce qui est venu nourrir ma portugalité). J’aboutis à l’université de Rome, où je reste cinq ans. L’expérience italienne me marquera. Je parle couramment italien, je suis revenu en Italie plusieurs fois (j’habitais alors dans le Sud-est de la France).

J’ai repris mes liens avec le Mozambique depuis 1994. Je suis l’actualité de là-bas presque quotidiennement (merci internet). J’ai été observateur électoral à deux reprises. Je suis membre de la Ligue Mozambicaine des Droits Humains. En moyenne, tous les deux ans, j’y fais un séjour d’une à deux semaines. La dernière fois, j’ai invité ma fille à venir connaître ma ville, Maputo, pendant une semaine.

Et puis, je vis en France depuis plus de quarante ans. Je suis un peu Français, bien que la portugalité, la mozambicanité et l’italianité prennent le dessus. Je supporte mal l’idéologie courante française, l’arrogance française, sa croyance d’être ‘Ze pays des droits de l’homme’. Des postures idéologiques que l’on trouve aussi bien à droite qu’à gauche. J’ai demandé la nationalité française en 1977 pour des raisons de carrière au CNRS. Dans un premier temps elle m’a été refusée, pour des faits remontant à la période Mai 68. Avec l’arrivée de la gauche en 81, j’ai pu la redemander et je l’ai obtenue.

J’ai fait également des séjours longs au Maroc, en Algérie et au Luxembourg. Par ailleurs, actuellement, suite à un mariage tardif avec une franco-hollandaise, je vais souvent en Hollande. Comme disait la jeune fille dans une vignette où elle était représentée la tête par terre et les jambes en l’air: ‘C’est simple, je suis compliquée!’. C’est simple, je suis luso-mozambicain-italo-français… avec quelques compléments pour faire le tour de la question».

 

Un chercheur engagé

Militant contre la guerre coloniale portugaise en Afrique dans les années 60, militant pour les droits civiques des résidents étrangers, militant politique au sein des Verts, Albano Cordeiro a été – et dans certains cas il l’est toujours – co-fondateur et membre de très nombreux mouvements associatifs et organismes sociaux, tels que l’Association Franco-Portugaise de Grenoble, le Collectif d’Études et de Dynamisation de l’Émigration Portugaise (CEDEP), le Fonds d’Action Sociale (FAS), l’Association Portugais de France Actifs et Solidaires, l’Association Française d’Économie Politique (Économistes atterrés), Convergence 84 pour l’Égalité, le Conseil des Associations d’Immigrés de France (CAIF) ou l’Association Memória Viva.

 

Le titre de l’interview que vous avez donnée dans la revue Hommes & Migrations (sept. 2006) est: «Parcours d’un chercheur engagé». En quoi êtes-vous un chercheur engagé?

Être un chercheur engagé consiste à avoir, d’abord, la conscience que les données et les récits tenus pour «scientifiques» par l’opinion publique et les communautés d’individus supposés avertis, concernant les phénomènes sociaux individuels, collectifs, communautaires, institutionnels et inter-institutionnels, sont des combinaisons d’interprétations de faits réels, de calculs plus ou moins scientifiques sur des données chiffrées. Le chercheur engagé tient à cœur de trouver l’angle qui révèle l’écart entre les interprétations données et son propre système de valeurs, tout en intégrant les acquis de connaissance.

En deuxième lieu, le chercheur engagé donne une importance particulière au travail militant sur le terrain, permettant des échanges avec des acteurs individuels et collectifs de faits produits dans son champ d’étude. Ainsi, dans le domaine de l’émigration/immigration, le mouvement associatif dit «communautaire» est en première ligne. De même que les mouvements «transcommunautaires» militant pour les droits de la population issue de l’immigration. Un exemple: la citoyenneté de résidence. Le chercheur qui soutient l’approche de la citoyenneté de résidence pour les résidents étrangers, se doit de participer aux mouvements émergeant dans la société civile en vue d’aboutir à l’inscrire dans la Constitution.

 

Précisément, quel est votre approche de la citoyenneté de résidence?

Être citoyen c’est être reconnu en tant que membre constitutif d’une population caractérisée par le territoire où elle habite, formant une société civile. Cette reconnaissance porte à considérer tous ses membres majeurs et capables comme étant des acteurs de la société civile œuvrant pour l’Intérêt Général.

Les conceptions traditionnelles de la citoyenneté associent celle-ci à une appartenance nationale définie par filiation, par naissance dans le territoire «national» ou encore par naturalisation. Les nouvelles conceptions l’associent au respect et à la défense de l’intérêt général qui concernent toute société civile établie sur un territoire donné, donc toutes les appartenances nationales présentes sur ce territoire. Ces définitions privilégient le Vivre Ensemble sans hiérarchiser les appartenances ethniques, nationales ou idéologiques des citoyens. Pour vivre ensemble les citoyens se doivent de s’informer sur les autres (individus, groupes, acteurs collectifs) et de coopérer pour que le Vivre Ensemble soit une réalité.

La démocratie – celle sans rajout d’adjectif – ne connaît et ne reconnaît comme acteur social que le citoyen-individu. Alors que la démocratie dans le Vivre Ensemble doit tenir compte de la dimension collective de la vie en société. Les actions collectives – qui sont d’une importance capitale – doivent elles aussi avoir lieu dans le respect de l’Intérêt Général et de la Sécurité des citoyens. De ce fait, la reconnaissance d’une citoyenneté collective, en cohérence avec la citoyenneté de résidence, semble bien légitime, étant donné que l’information circule de mieux en mieux au sein de la société. Tout en sachant que son institutionnalisation s’avère complexe.

 

Les Portugais de France et la question de leur «invisibilité»

 

Les Portugais de France sont-ils toujours «invisibles»?

La question de l’«invisibilité» des Portugais en France a été posée dans les années 80. Elle résumait les observations à l’œil nu concernant la participation des Portugais résidant en nombre dans les quartiers populaires. Il avait été constaté que les Portugais étaient peu nombreux à participer aux activités sociales et civiques courantes dans ces quartiers, comme les conseils scolaires, les comités d’organisation de fêtes locales, les séances d’information de la mairie, etc. Il avait été également remarqué que la communauté étrangère qui avait le plus grand mouvement associatif de l’histoire de l’immigration en France, était ostensiblement absente des initiatives civiques du mouvement associatif national, régional ou local, y compris celles concernant la défense des travailleurs sans papiers, situation touchant de très nombreux travailleurs portugais pendant une longue période (années 60 et 70).

Mais le fait qu’en France la xénophobie et le racisme ont comme principale cible les «musulmans» (terme à usage plus ethnique que religieux), a eu comme effet de «protéger» (relativement) les Portugais de l’hostilité des racistes français. Étant la communauté de résidents étrangers la plus nombreuse (années 70 et 80), les Portugais étaient destinés à subir cette hostilité, comme autrefois les Polonais et les Espagnols.

L’émergence, au début des années 80, d’un important mouvement revendicatif des jeunes dits «issus de l’immigration», permettra de voir que le battage médiatique sur l’immigration maghrébine, considérée comme l’immigration «qui-pose-problème», cachait des initiatives émergeant dans d’autres communautés, en particulier dans la communauté portugaise. Ces initiatives (expositions, débats, films, théâtre, etc.) provenaient essentiellement de jeunes portugais arrivés avec leurs parents dans les années 60-70 (les «Tos», raccourci de «Portos»). A l’instar des jeunes d’origine maghrébine, ils ont également voulu apporter leur contribution pour une refonte des rapports entre immigrants d’origines diverses (en associant des jeunes de mouvements divers: Asiatiques, Turcs, Africains, etc.) et, concomitamment, entre eux et leurs interlocuteurs français.

Ainsi, des jeunes portugais se sentirent partie prenante de l’émergence des mouvements de jeunes issus de l’immigration. Ils accompagnèrent les évènements de la première marche (1983) et participèrent aux débats qui s’en étaient suivis. Face aux divergences internes entre les organisateurs maghrébins de cette première marche et ceux qui s’étaient joints à eux, les jeunes portugais s’associèrent à un des courants qui se manifestaient en faveur d’une deuxième marche autour de la question d’une «nouvelle définition de la France» en tant que pays multiethnique et pluriculturel. La «marche» en mobylette suivant cinq itinéraires (franco-maghrébin, portugais, turc-asiatique, etc.) a été l’illustration de cette revendication: les itinéraires convergeaient vers Paris (Convergence 84 Pour l’Egalité). La référence de ce courant était maghrébine, dans la personne de Farida Belghoul. La revendication de la multiculturalité et de l’égalité s’inscrivait dans la lutte contre le racisme de tous bords, mais les médias persistèrent à vouloir traiter Convergence 84 comme une «marche des Beurs bis», une initiative de lutte contre le racisme anti-maghrébin.

Farida Belghoul, lors d’une réunion de la Commission Nationale d’Organisation du 15 novembre 1984, à quinze jours de l’arrivée à Paris, proposa un changement d’objectifs de Convergence 84. La majorité de la composante portugaise s’opposa à ce changement, et nombreux furent ceux qui ne défilèrent pas lors de la marche d’arrivée. Le rôle de co-organisateurs de la «marche des mobylettes» passa sous silence dans les grands médias et à la télévision. Cette expérience venait confirmer les observations faites concernant l’«invisibilité» des immigrants portugais dans les villes et les quartiers populaires où ils étaient nombreux. Une «invisibilité» qui jusqu’alors était l’œuvre des Portugais eux-mêmes. Cependant, à l’occasion de la «marche», les immigrés portugais (et leurs descendants) étaient bien présents dans l’espace public national… Mais, encore une fois, le phénomène de leur «disparition» se produit. Et cette fois-ci elle ne pouvait pas leur être imputée. Les raisons de cette situation se trouvent dans le mode de traiter le racisme dans les médias en France et le contexte historique des règlements de comptes liés à la libération de l’Algérie et du Maghreb.

 

Vous avez été très critique à propos du slogan «Só conta quem vota», lors des élections pour les représentants des communautés portugaises à l’Assemblée de la République Portugaise. Pourquoi?

En tant qu’originaires d’un pays membre de l’UE, les résidents portugais sont électeurs lors des élections locales du pays de résidence (sous condition d’inscription dans les listes), ainsi que dans le village d’origine; ils sont électeurs aux élections législatives et présidentielles concernant le pays d’origine et ils sont également électeurs du Conseil des Communautés Portugaises, organe auxiliaire du Parlement portugais. Ainsi, une partie du mouvement associatif portugais en France, engagé politiquement, fait circuler l’information sur ces élections et incite subsidiairement à voter dans tel ou tel sens.

Le slogan «Só conta quem vota», divulgué par quelques associations connues, liées aux milieux politisés du mouvement associatif, fait croire que si le (la) citoyen(ne) vote dans l’une de ces consultations, il (elle) est compté(e). Mais cela relève d’un jeu de mots. En effet, dans le cadre de la démocratie la plus pratiquée dans le monde, la démocratie représentative, le droit-devoir du citoyen de voter s’avère être un tour de passe-passe de technologie politique par lequel le pouvoir du citoyen est transmis au représentant (en attendant la votation suivante). Corrigeant le slogan cité, on pourrait dire que «Celui qui vote passe son pouvoir au représentant voté si celui-ci est appelé à faire partie de la majorité parlementaire». Si le représentant est un membre de l’opposition, il ne lui restera que le pouvoir de contester le pouvoir de la majorité parlementaire…

Communautarisme

 

Lorsqu’on aborde la question du communautarisme, qui est largement critiqué en France, vous dites qu’il est comme le cholestérol: il y a le bon et le mauvais. Pouvez-vous expliquer?

L’expression «bon et mauvais cholestérol» a été divulguée par Pierre-André Taguieff, philosophe néoconservateur, auteur dans la mouvance Nouvelle Droite. Il l’appliquait au communautarisme, étant donné que celui-ci, selon les conditions dans lesquelles il apparaît et se développe, apporte des réponses au besoin de vivre ensemble ou, au contraire, aggrave et alimente les différences ethniques, culturelles et sociales, dégénérant en discriminations. Il reste que la caractérisation de «bon» et «mauvais» est toujours contestable. Pourquoi tel communautarisme serait «bon» et un autre serait-il «mauvais»? Pour ce qui est des immigrés portugais en France, ils ont créé, via leur mouvement associatif (le plus important de l’immigration), des petites communautés locales assurant des fonctions collectives ouvertes (fêtes, sport, folklore). Ces communautés locales, qui prolongent également la solidarité inter-familiale, sont à citer comme représentatives d’un bon communautarisme.

 

De la monarchie républicaine à la démocratie réelle

 

Certains candidats aux élections présidentielles françaises actuelles se sont engagés à convoquer – s’ils sont élus – une Assemblée constituante afin de rédiger une nouvelle Constitution. Le droit de vote des immigrés aux élections locales et la loi d’initiative citoyenne sont deux de leurs principales priorités. Comment accueilliez-vous ces propositions?

Certes, une nouvelle Constitution s’avère inéluctable. Les causes sont diverses: la crise en cours de la démocratie et du mode de fonctionnement de l’Etat (qui sont des priorités pour la bonne gestion des problèmes sociaux), ainsi que la crise de la dite classe politique et du système des partis tendant à professionnaliser les militants actifs et les élus. En France, il est désormais clair pour beaucoup de gens que la Monarchie Républicaine à la française (chef d’État avec plus de pouvoirs que les rois européens en exercice!) est déraisonnable et dépassée. Cependant, le «changement de système» et de type de démocratie, désormais inadaptée à nos temps, demanderont bien plus de temps, peut-être une ou deux générations. La démocratie représentative actuelle fonctionne en s’appuyant sur la combinaison d’opinions distillées auprès des citoyens. Opinions en grande partie façonnées par l’éducation, l’environnement culturel, les médias à grande diffusion et la plupart appartenant à des puissants de l’élite économique et financière, dont l’intérêt est le maintien d’un système qui préserve les inégalités. Il s’agirait donc de mettre en place une Démocratie Réelle (pour reprendre l’expression apparue lors des rassemblements de la Puerta del Sol, à Madrid, en 2012) qui sollicite et organise la participation des citoyens, par vote ou par consensus, à la définition des politiques respectant l’intérêt général et la justice sociale.

 

Retour au Mozambique

 

Récemment vous êtes retourné au Mozambique, pays où vous avez vécu jusqu’à l’âge de 20 ans et où vous avez «ouvert les yeux sur le monde». Comment voyez-vous la situation de ce pays?

Le Mozambique, où j’ai vécu toute mon adolescence, m’a marqué pour toute la vie. Après avoir quitté ce pays, pendant mes premières études universitaires à Porto, j’ai été Secrétaire Général de l’Association des Étudiants des Colonies («Casa dos Estudantes do Império»). Puis, au début de la guerre coloniale, en 1961, je me suis réfugié à Paris, et ensuite à Rome, où j’ai poursuivi mes études. J’ai aussi milité à l’UGEAN (Union des Étudiants des Colonies Portugaises), dont j’ai été l’un des dirigeants, représentant le Mozambique. Plus tard, à la fin d’une longue guerre civile (1975-1992), ont eu lieu les premières élections libres au Mozambique, en 1994, durant lesquelles j’ai été Observateur international (ONU, France).

Les luttes pour les indépendances africaines ont en partie été possibles grâce aux aides qu’elles recevaient dans le cadre de la Guerre Froide. Mais une fois acquise, l’indépendance n’a pas été en mesure d’apporter une réponse aux attentes de la grande majorité de la population. Les régimes en place n’ont fait que reproduire le système économique capitaliste. Autour du parti dominant s’est créée une bourgeoisie, alimentée par la corruption et possédant le contrôle des institutions étatiques et para-étatiques, et bénéficiant des contrats avec l’État. Ultérieurement, a émergé une bourgeoisie liée aux affaires privées et à l’exploitation des richesses naturelles, souvent dominée par des sociétés étrangères. Globalement, le Mozambique s’est développé, mais en accroissant les inégalités. En 2014, il occupait le 178e rang (sur 187) au classement de l’indice de développement humain des Nations Unies.

Sous Armando Guebuza, qui a occupé pendant dix ans la charge de Président de la République – par ailleurs, considéré l’homme le plus riche du pays – trois sociétés de l’industrie de la pêche, dont EMATUM (son principal actionnaire étant le président Armando Guebuza), ont bénéficié de prêts bancaires d’un montant de 1,4 milliards de dollars, non déclarés au budget de l’État. Le Fonds Monétaire International lui-même a réagi face à cette opération, prenant ses distances à l’égard du Gouvernement du pays. Cela étant, me considérant comme issu du Mozambique et de sa diversité de peuplement, ce pays jouit toujours de mes sympathies.

 

 

 

Brève Bibliographie

 

Fonds Albano Cordeiro à la BDIC. Dans le cadre d’une convention signée en 2016 entre l’Université de Paris Ouest Nanterre, la BDIC (Bibliothèque de Documentation Internationale Contemporaine) et l’Association Memória Viva, un fonds d’archives sur l’immigration portugaise a été créé et est alimenté par cette dernière association à la BDIC. Le fonds Albano Cordeiro constitue le premier apport documentaire important résultant de cette convention.

DVD: Entretien avec Albano Cordeiro. D’autre part, dans le cadre de la campagne d’archives orales menée par l’Association Génériques, un DVD sur l’itinéraire personnel, professionnel et militant d’Albano Cordeiro a été édité par cette association en 2014, sous le titre «Histoire et mémoires de l’immigration». L’entretien, réalisé par Abderahmen Moumen, est consultable à l’Association Génériques, ainsi qu’aux Archives Nationales et à la BDIC.

Publications: «Pourquoi l’immigration en France» (OMMC, 1981); «La citoyenneté dans tous ses états – de l’immigration à la nouvelle citoyenneté», avec Saïd Bouamama et Michel Roux (L’Harmattan, 1992); «L’immigration» (La Découverte, 1983); «Enfermement et ouvertures – Les associations portugaises en France», collectif (CEDEP, 1986). Et de très nombreux articles dans les revues Hommes et Migrations, Latitudes-Cahiers lusophones, Collectif ou Migrations et Société, auxquels il faut ajouter les dizaines d’articles et communications publiés sur Internet (albanocordeiro.wordpress.com).