Ana, la candidate portugaise 2020 de The Voice, continue de rêver

Ana, la candidate portugaise de The Voix’2020, aura marqué par sa manière de chanter, malgré son jeune âge.

On la disait timide et pourtant sur la scène, dans The Voice, c’est sans complexe qu’elle a interprété des chansons empreintes de symboles: «Ta reine» d’Angèle, «Bad Guy» de Billie Eilish et «Summertime Sadness» de Lana del Rey.

Ana a à peine 16 ans. Son désir c’est de chanter, elle se sent faite pour ça. Faire une carrière plus ou moins importante, cela sera en fonction des rencontres et de sa progression personnelle. Elle garde les pieds sur terre.

Ana espère, après cette phase difficile du Covid-19, quitter sa famille, qui vit dans une ferme de plusieurs hectares, son père s’occupant de celle-ci pour le compte d’une famille allemande, sa mère ayant quitté une multinationale dans l’alimentaire au Portugal pour venir travailler en France dans une filiale de la même entreprise.

Elle souhaite pouvoir intégrer la M.A.I (Music Académie International) de Nancy, à la rentrée prochaine, afin s’améliorer et travailler sa voix.

Ana nous parle de son expérience, de sa venue en France, de son passage dans The Voice, de ses rêves…

 

Comment votre famille s’est-elle intégré en France?

Nous sommes originaires de Santarém et nous sommes en France depuis 6 ans. Actuellement nous habitons à Lamothe, dans les Landes. J’ai une sœur, Alex, qui fait des études de Sociologie à Bordeaux. On est une famille dont beaucoup de personnes ont émigré. Ma maman, avec ma mamie, ont vécu en France précédemment, avant de repartir au Portugal. Avant qu’on vienne en France, il y a 6 ans, la famille parlait déjà français, sauf moi, j’ai dû me débrouiller.

 

D’où vient votre goût pour la musique?

Ma mère joue de l’accordéon, elle a fait partie d’un groupe folklorique, un ‘rancho’. J’ai souvent été aux entraînements avec elle, toutefois mes goûts musicaux, je me les suis construits moi-même, même si la musique écoutée par mes deux parents a eu son influence, car j’ai évidemment écouté du fado.

 

Depuis quel âge chantez-vous?

Je chante vraiment depuis que je suis en France. J’ai découvert ma voix en allant dans une chorale. Au Portugal je chantais déjà, toutefois j’ai découvert que j’aimais chanter après mon arrivée en France.

 

Avez -vous, depuis, suivi une formation musicale?

J’ai suivi des cours de musique dans un Conservatoire. J’ai par ailleurs suivi aussi des cours de batterie. Je n’ai jamais, eu avant The Voice, des cours individuels de chant.

 

Vous avez chanté dans le restaurant bar à cocktails le Mojo, à Dax. C’est dans ce bar que vous avez chanté pour la première fois? C’est son propriétaire Jérémy Lauilhé qui a envoyé votre candidature à The Voice…

J’avais déjà chanté en solo dans des fêtes d’écoles. J’ai aussi chanté dans des petites fêtes, toutefois la vraie première fois que j’ai chanté en public, ça été dans ce bar. J’y ai chanté pour la première fois accompagnée de ma guitare. En arrivant dans ce bar, je ne connais personne. J’ai été invité une deuxième fois pour y chanter et là, il y avait un ‘casteur’ de The Voice pour me voir chanter. Jérémy, le responsable du bar avait envoyé une vidéo de moi lors de mon premier passage au Mojo.

 

La guitare, vous la jouez à la suite d’une formation ou vous avez appris toute seule?

J’ai suivi quelques cours de guitare classique qui m’ont aidé à joueur de la guitare électrique et à faire des accords, des gammes…

 

Quel style de musique aimez-vous?

J’aime trop de styles pour en ressortir un. Au Portugal, mon chanteur préféré est Salvador Sobral. J’écoute du rock, j’écoute un peu de tout…

 

Et le fado?

J’ai une tante qui chante le fado. J’ai déjà essayé de chanter avec elle, toutefois ma voix n’est pas vraiment faite pour le fado, même si j’aime beaucoup ce type de musique bien portugaise.

 

Qu’est-ce que vos parents et votre sœur pensent de votre désir de vouloir faire une carrière de chanteuse? Ils vous soutiennent ou ils vous demandent de vous concentrer, pour l’instant, dans les études?

Ils ont compris que chanter c’est ce que je veux faire. Quand je leur dis que je veux faire des cours de musique et que je souhaite être repérée, ils sont à fond derrière moi et me soutiennent.

 

Le Français vous ne le parliez pas, il y a de cela quelques années, et l’anglais?

L’anglais ça va. Mes premières chansons, je les ai écrites en anglais.

 

Vous écrivez et vous composez depuis combien de temps?

J’ai commencé à écrire dès toute petite, mais j’écris et je compose les mélodies, plus précisément, depuis deux ans.

 

Parlez-nous de votre expérience dans The Voice, d’autant plus qu’on vous a vu déçue lors de votre élimination…

The Voice a été une expérience incroyable, j’ai beaucoup appris, ça m’a fait grandir et j’ai pris de la confiance en moi. Avoir eue des avis de stars a été incroyable.

 

Depuis votre élimination, avez-vous des contacts avec l’équipe de The Voice et avec des candidats?

Il y a une candidate avec qui on échange tous les jours.

 

Ana on vous a senti très à l’aise sur la scène de The Voice, dans votre manière de chanter, de vous déplacer. Ne pensez-vous pas que cela a joué à votre détriment? Les coachs ont pu se dire que vous étiez presque une professionnelle et que vous n’aviez pas besoin de The Voice pour y arriver…

Je ne sais pas du tout. Moi, je ne savais même pas ce que je faisais. Ce que j’ai fait, je l’ai fait naturellement, j’ai essayé d’être moi-même, d’être naturelle, si ça passait, c’était très bien, si ça ne passait pas, tant pis. Que cela dérange ou pas, je m’enfichais un peu. C’est vrai qu’Amel a eu peur, je ne sais pas de quoi elle a eu peur.

 

Il y a eu des chanteurs qui ont participé à des concours, nous pensons à Louane, par exemple – qui a également des grands-parents portugais – qui n’ont jamais gagné de concours et qui font carrière. Rêvez-vous de faire une carrière?

Ce que je veux faire, c’est faire mes chansons. Après, que ma carrière soit grande ou petites, peu importante. J’ai déjà une communauté créée qui me suit. S’il y a d’autres personnes qui viennent, c’est bien, s’ils ne viennent pas, ce n’est pas grave, je continuerai quand-même.

 

Participer à The Voice Portugal vous est-il venu à l’idée?

The Voice France étant un des plus connus au monde, participer au Portugal ne m’est pas venu à l’idée.

 

Avez-vous eu des contacts après votre élimination, un projet de disque, des projets d’émissions?

Oui, j’ai eu des contacts, toutefois avec le confinement c’est un peu compliqué. Après radio Alfa, au niveau portugais, vous êtes le premier média à me contacter.

 

Après la fin de votre aventure dans The Voice, vous a-t-on imposé des normes à respecter?

Maintenant on est libre de nous exprimer, on a tout simplement signé un document qui nous imposait de garder le secret sur notre participation aux différentes phases de l’émission avant le direct, et évidemment de pas parler du résultat.

 

Si vous veniez à faire carrière, avez-vous pensé à changer de nom, à choisir un nom d’artiste différent?

Les gens qui me connaissent, me connaissent comment étant Ana. Si je viens à faire partie d’un groupe on choisira un nom.

 

Il semblerait que vous adorez la couleur bleue…

Oui, j’adore le bleu, aujourd’hui mes cheveux sont plutôt un peu verts, c’est la couleur de mon club, le Sporting.

 

Que faites-vous pendant cette période de confinement?

Je fais de ‘lives’ pour des amis, pour des personnes qui me suivent déjà. J’essaie de rester connectée.

 

Vous avez participé à un concours sur internet et vous l’avez gagné…

Oui, la chanteuse Hoshi, qui a par ailleurs dit m’apprécier, a organisée un concours sur les réseaux sociaux avec comme base, sa chanson «Amour censure». Le candidat qui ferait le meilleur ‘cover’, chanterait avec elle. C’est effectivement moi qui ai remporté ce concours. Hoshi va très prochainement éditer un album. Malgré ce qui m’arrive, j’essaie de rester les pieds sur terre. Même si je rêve, ça sera ce que ça sera, une étape à la fois, je ne veux pas risquer de voir mon cœur briser si je n’y arrive pas.

 

Vous regardez encore The Voice?

Oui, évidemment, je regarde mes copains qui y passent.

 

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LusoJornal