Angelus, illusioniste: Heureusement que le Gouvernement a pensé aux intermittents du spectacle

Sérgio Antunes est un jeune illusionniste-syntonisateur, connu sous le nom d’artiste Angelus, qui a déjà travaillé avec d’autres professionnels de renommée internationale.

Les intermittents du spectacle sont parmi les victimes, au niveau professionnel, du Covid-19. Pour en parler, LusoJornal a donné la parole à Sérgio Antunes.

 

Que faites-vous actuellement?

En tant qu’artiste, le secteur de l’événementiel dans lequel je travaille a été très impacté. Les salles de spectacles ont toutes fermées et les festivités ont, soit été annulés, soit reportés. Heureusement, le Gouvernement a pensé à notre secteur d’activité et a lancé récemment une série de mesures visant à protéger les intermittents du spectacle. Actuellement, je tente de respecter le confinement le mieux possible. J’essaie de réaliser une activité physique et sportive quotidienne, tout en profitant de cette période de confinement pour continuer à m’entraîner et à développer mes compétences et mes aptitudes artistiques. J’ai également un petit-frère dont je suis le tuteur et avec lequel j’essaie de passer un maximum de temps.

 

La situation actuelle vous préoccupe-t-elle?

Oui, la situation actuelle me préoccupe, surtout pour mes proches et ma famille. Mais paradoxalement, elle m’apporte également un sentiment tout à fait opposé. En effet, le drame de cette pandémie est quelque chose de terrible. Ce virus touche le monde entier, sans distinction de race, de nationalité ou de classe sociale, et il faut bien évidemment tout faire pour lutter contre sa propagation. J’ai également la conviction que derrière ce qui se passe actuellement, et toutes ces vies perdues, se cachent aussi des choses positives et un tout nouvel horizon pour notre société et notre planète.

 

Qu’attendez-vous du «nouveau monde» après la pandémie?

Je pense que cette pandémie a permis à beaucoup de gens d’ouvrir les yeux sur leurs habitudes et leur mode de vie. En effet, nous sommes nombreux à penser d’abord à l’aspect économique des choses, tout en laissant au second plan les aspects humains et environnementaux. Le monde capitaliste du travail est ainsi fait qu’il place le profit au centre de toutes ses préoccupations. Malheureusement, on s’aperçoit que l’activité humaine via notamment le tourisme de masse, la surconsommation, ou les émissions de CO2 liées aux transports, contribuent à détruire chaque jour un peu plus l’écosystème de la planète. La preuve, lorsque l’on met sur «pause» toutes ces activités, la Terre respire à nouveau, la planète se régénère par elle-même et la nature reprend ses droits! J’espère que certains phénomènes auront pu marquer les esprits. Les images des eaux translucides à Venise ont fait le tour du monde et j’imagine que si chacun d’entre-nous, à notre toute petite échelle personnelle, a une prise de conscience ne serait-ce qu’infime, alors cela fera beaucoup de bien à la planète et cette pandémie aura pu servir à quelque chose!

 

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LusoJornal