LusoJornal | António Marrucho

Des vols au Cimetière portugais de Richebourg et au Mémorial Indien de Neuve Chapelle

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Le panneau posé à proximité de l’entrée du Cimetière militaire portugais de Richebourg sur le soldat João Manuel da Costa Assunção, qui a participé à la I Guerre mondiale a été volé récemment et maintenant c’est le portail en fer du Mémorial Indien, à 200 mètres du cimetière portugais qui a été volé.

Dans le cadre du centenaire de la Bataille de la Lys, en 2018, beaucoup a été fait sur les lieux défendus par les soldats portugais. Des panneaux ont été fabriqués, posés avec comme thème « Les Visages du combat ».

Un de ces panneaux a été posé à proximité de l’entrée du Cimetière militaire portugais de Richebourg. Le soldat João Manuel da Costa Assunção y était représenté. João Assunção a participé à la Grande Guerre. Resté en France, de ses 15 enfants, une de ses filles, Félicia de Assunção Pailleux a été la première femme « porte drapeau ». Âgée de 95 ans, le 2 avril dernier, elle était à côté de sa petite fille Aurore Descamps-Ronsin lors de cérémonies de la Bataille de La Lys. Mais, mauvaise surprise : le panneau sur João de Assunção avait disparu, il a été volé courant mars.

La deuxième mauvaise surprise : dans le Mémorial Indien, à 200 mètres du cimetière portugais, on vient de voler le portail en fer de celui-ci.

Collé à ce Mémorial, un terrain est bien coloré et une affiche indique : « Fleurs à cueillir self service ». De toute évidence, les criminels se sont trompés malhonnêtement de cible.

Rappelons ici la participation de 1,3 millions d’indiens à la I Guerre mondiale, le Mémorial de Neuve Chapelle les honorant et tout particulièrement ses morts.

Xavier Puppinck, le Directeur de la Commonwealth War Graves Commission (CMGC), qui entretient le Mémorial depuis son inauguration, a écrit au Préfet. « De mémoire de collaborateurs, c’est la première fois que sur l’ensemble de nos sites en France, nous constatons un vol patrimonial de cette ampleur ».

Il rappelle que cet édifice honore la mémoire de « plus de 4.700 soldats et travailleurs indiens qui ont perdu la vie sur le front occidental pendant la I Guerre mondiale ». Et explique « notre émotion et notre désarroi devant cet acte ignoble, qui non seulement dégrade notre site, mais porte surtout atteinte au respect des soldats commémorés sur ce mémorial ».

Pourvu que les coupables soient retrouvés pour l’un, comme pour l’autre des vols. Des vols inqualifiables, des vols qui ne pourront pas effacer la mémoire. Plus que jamais le devoir de Mémoire doit nous faire réfléchir à tous, les « grands » de ce monde inclus.

 

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