Fado | A ne pas manquer, Sara Correia et Marco Rodrigues au Trianon le 28 novembre

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Sara Correia est, avec Maria Emilia, la plus unanimement reconnue des talents de la nouvelle nouvelle nouvelle génération du fado. Pourquoi trois fois nouvelle? C’est que tout va vite aujourd’hui. Avant, il était convenu qu’une génération, c’était environ vingt ans. Maintenant, c’est plutôt dix ou un peu moins. Sara Correia a 28 ans. Figures de proue de la nouvelle nouvelle génération, Gisela João et Carminho en ont à peine dix de plus. Et Mariza et Katia Guerreiro, reines incontestées de la nouvelle génération, pas plus de vingt. Et toutes en pleine possession de leurs moyens, sans parler de quelques autres et de leurs superbes aînées toujours en activité!

Que riqueza, pá!

Mariza, Katia, Carminho, Gisela, mais aussi Misia, Cristina (Branco), nous les avons entendues à Paris, nous les avons fêtées, nous avons hâte de les revoir. Mais Sara, c’est la première fois. Et cela ne saurait se manquer.

Alfacinha, elle chante pour la première fois en public dans une fête associative. A quinze ans, elle fait partie de l’elenco de la Casa de Linhares, superbe maison de fado d’Alfama, aux côtés de deux légendes du fado, la regrettée Celeste Rodrigues, sœur aînée d’Amalia, et Maria de Nazaré, et de Jorge Fernando, qui, nous dit-elle, lui apprendirent beaucoup. Au cours de notre échange, elle nous dira aussi son admiration pour Beatriz da Conceição et ses regrets de n’avoir pas connu Amália et d’autres légendes: «J’aurais tant aimé pouvoir parler avec Alfredo Marceneiro, Berta Cardoso, que vous avez connus». Privilège de l’âge, ma chère, le plus inquiétant des privilèges.

Ouverte aux ouvertures du fado vers d’autres horizons, elle y met une limite: le fado ne doit à aucun prix y perdre son âme.

A Paris, elle présentera un répertoire basé sur ses deux albums (parus au Portugal en 2018 et 2020, dont on peut écouter de nombreux extraits sur internet), avec, peut-être, quelques nouveautés, et sera accompagnée par des pointures de la guitare: Ângelo Freire, l’un des «monstres» de la guitarra, Diogo Clemente, par ailleurs subtil arrangeur, à la viola, et Frederico Gato à la viola baixa, qui officieront aussi avec Marco Rodrigues.

Subtile transition, mais avant de passer à Marco, une dernière question à Sara: avez-vous prévu un ou deux duos avec Marco? Réponse: «Nous sommes très amis et avons déjà chanté en duo. Nous n’avons rien prévu pour ce concert, car j’arriverai de Lisboa et lui de Pologne, mais peut-être…».

Chez les messieurs, la nouvelle génération est plus âgée: si Camané a passé les 50 ans, ses cadets, António Zambujo, Ricardo Ribeiro, Duarte sont de fringants quarantenaires, et Marco Rodrigues les suit de près à 39 ans. Les quatre premiers nommés ont souvent fréquenté les scènes parisiennes, et Marco assez peu, et c’est bien dommage.

Arrivé tard, à 18 ans, après une prime jeunesse plutôt tournée vers le rock et la pop, il découvre le fado en arrivant, depuis son Amarante natal, à Lisboa. Coup de foudre et son ascension dans le monde du fado est foudroyante.

Chanteur, mais aussi violiste dans l’historique Café Luso du Bairro Alto, il en prendra la direction artistique, avant d’assurer jusqu’à aujourd’hui la même fonction de l’encore plus historique Adega Machado, les deux appartenant à la même entreprise.

Fidèle au fado traditionnel, dans une version que nous qualifierons de vitaminée, doté d’une voix chaude et d’un sens rythmique aiguisé, Marco, nous dit-il, présentera un répertoire issu des six albums qu’il a enregistré, un nouveau fado dédié à sa mère et un hommage à Carlos do Carmo, disparu voici maintenant onze mois.

Une dernière question à Marco: avez-vous prévu un ou deux duos avec Sara? Réponse: «Nous sommes très amis et avons déjà chanté en duo. Nous n’avons rien prévu pour ce concert, car j’arriverai de Pologne et elle de Lisboa, mais peut-être…».

Sara et Marco sur scène à Paris, c’est un événement, une grande première qui sera suivie, nous l’espérons de beaucoup d’autres pour elle comme pour lui. Ils ont tant de talents à nous apporter.

Le concert a lieu à 16h00, un horaire inhabituel pour le fado, mais qui vous permettra après le concert d’échanger vos sentiments, émotions, enthousiasmes devant un apéro dans un des nombreux bistros qui entourent le Trianon.

 

Le Trianon

80 boulevard Marguerite de Rochechouart

75018 Paris

M° Anvers

 

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LusoJornal