Fado : Gisela João de retour en Ile-de-France

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Ce sera ce vendredi 6 octobre à 20h00 dans le cadre du Festival de Marne, au Théâtre et cinéma de Choisy-le-Roi (94). Un concert de Gisela João est toujours un événement, dont le talent, la formidable vitalité, l’originalité de la forme de ses prestations ont conquis en quelques années le public portugais, puis les scènes internationales qu’elle a depuis arpenté.

Native de Barcelos, cité emblématique du nord du Portugal, elle chante déjà à huit ans pour la famille et les amis, se produit à quinze dans les soirées de fado de la ville, part à dix-sept ans à Porto poursuivre ses études et se mêler au milieu fadiste portuense puis, la vingtaine passée, choisi sa voie, le fado et débarque à Lisboa.

Les débuts sont difficiles, la concurrence y est rude, et elle fait ses classes dans de petites maisons de fado de la Mouraria, pas dans les «temples» fadistes d’Alfama ou du Bairro Alto. Elle pense un moment renoncer et finalement s’accroche, finit par être remarquée et sort, la trentaine venue, en 2015, un CD qui obtient un très gros succès de vente et l’impose très vite sur les scènes majeures du pays, puis à l’international.

Deux autres albums suivront, le dernier en date, «Aurora» sortant en 2021. Gisela João, c’est aussi un style, très personnel, n’hésitant pas à tourner les conventions, inscrivant à son répertoire des fados chantés par des hommes («et alors? je chante ce que je veux, ce qui me plait»), dessine elle-même ses costumes de scène (souvent très courts), change en plein concert ses chaussures pour des baskets, ou carrément pieds nus, demande à une figure du rap portugais (Capicua) de lui écrire des textes (désopilants), peut arborer juste après un fado tragique le sourire farceur d’une gamine venant de faire un vilain tour, et c’est le cas dans «Aurora», écrire elle-même les paroles de certaines de ses chansons (un peu une mode, ça, Carminho et Katia Guerreiro, entre autres, s’y sont mises aussi).

Gisela João, à quelques semaines de son quarantième anniversaire, se présentera à Paris entourée de ses musiciens habituels : Ricardo Parreira, l’une des «pointures» de la guitare portugaise, Nelson Aleixo, subtil accompagnateur à la viola, l’incontournable Francisco Gaspar, déjà présent lors du concert francilien de Katia Guerreiro en mars, à la viola baixa, et Justin Stanton, aux claviers.

En première partie, nous retrouverons des artistes bien connus des amateurs de fado, franciliens puisque résidant en France : Mónica Cunha, alfacinha de naissance et de cœur, qui enchante nos soirées fadistes depuis un dizaine d’années, accompagnée par Filipe de Sousa, virtuose inventif de la guitarra, et Casimiro Silva, qui quitta les maisons de fado du Bairro Alto (en principe pour un mois) et anime les soirées de fado ici depuis quatre décennies. Ils feront la preuve que le «fado de Paris», c’est aussi bien du talent.

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Théâtre et cinéma de Choisy-le-Roi

4 avenue de Villeneuve Saint-Georges

94600 Choisy-le-Roi

Infos : 01.48.90.89.79

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