Fado: Une rentrée prometteuse

En juillet, l’avenir du fado parisien était obscurci par quelques nuages: après la fin du fado hebdomadaire du Lisbonne, à Montparnasse, le bruit courait que l’Express de Clichy cesserait aussi ses dimanches fadistes. Et le bar des Affiches, au Quartier Latin, qui accueille les soirées du fado plus déjanté du Coin du fado, laissait planer le doute sur son avenir. Idem pour la Chapelle des Lombards, où les apéros-fados bi-mensuels animés par Filipe de Sousa (photo) et Nuno Estevens n’étaient pas certains de revenir à la rentrée.

Fort heureusement, ces incertitudes se sont depuis réduites.

Dès début septembre, l’Express reprend le fado dominical. Si Júlia Silva, qui partagera dorénavant son temps entre Paris et le Portugal, n’assurera plus l’animation du lieu, les guitaristes Filipe de Sousa et Casimiro Silva demeurent fidèles au poste, et Joaquim Campos, autre quasi résident du lieu, sera souvent présent.

Les Affiches prévoient certes une trêve hivernale plus longue que d’habitude, mais accueilleront le vendredi 29 septembre une soirée du Coin du fado explosive avec la commémoration des cinquante ans de fado de son animateur et la présence de plusieurs générations de fadistes.

Et la Chapelle des Lombards reprendra, peut-être avec un format renouvelé, ses apéros-fados mi-octobre.

Qui plus est, les lieux qui proposent du fado régulièrement, tels Portologia (deux fois par mois, dès le 6 septembre avec la chère Jenyfer Rainho), la Casa Saudade de Versailles (deux vendredis par mois), avec Carlos Neto, son équipe et des invités, sans oublier la cuisine inventive qui caractérise le lieu, les Jardins de Montesson (une fois par mois) et le Saudade de Paris (le premier mardi du mois) remettent le couvert fadiste, ainsi que de nombreux restaurants, en Ile de France ou en province, avec des programmations certes épisodiques, mais fidèles au fado.

Concernant la venue en France des «stars» du fado lisboète, Paris accueillera António Zambujo (aux Bouffes du Nord, le 17 octobre), Carlos do Carmo, le monument du fado, le 4 novembre au Grand Rex, Carminho, qui chantera le brésilien Tom Jobim le 15 novembre à La Cigale, et deux jours avant au Volcan du Havre, et Gisela João, le 21 décembre, à Ibos, près de Tarbes, comme quoi la province n’est pas oubliée.

D’ici la fin de l’année, il est bien possible que d’autres concerts s’affichent, et 2018 verra venir en France Ana Moura (en mars), Katia Guerreiro (en avril) et Duarte le même mois.

Au total, beaucoup de promesses de belles soirées de fado, et c’est très bien comme ça.

 

LusoJornal