La psychologue portugaise Maria do Céu Alves est adepte de l’art-thérapie

La Clinique Sensévia est située à Osséja, village de montagne au cœur du Parc Naturel Régional des Pyrénées Catalanes, et accueille des patients souffrant de troubles psychiatriques et psychiques, les soins et l’accompagnement qui y sont dispensés ont pour objectif la réinsertion sociale, familiale voire professionnelle.

Maria do Céu Alves, psychologue, originaire de l’île de Madère y exerce depuis le mois d’août 2016, peu de temps après avoir obtenu son diplôme en Psychothérapies Médiatisées et en Art Thérapie, obtenu à l’Université de Médecine de Rangueil, à Toulouse.

«Une fois mon Master terminé, j’ai voulu aller plus loin dans mon perfectionnement parce que bon nombre d’entre nous hésitent à entreprendre une thérapie classique ou une psychanalyse. L’art-thérapie apparaît souvent, comme une chance nouvelle d’accéder à ses sentiments et à ses émotions refoulées. Dès mon arrivée j’ai soumis mon idée au Directeur et à mes collègues, se servir de la création artistique pour pénétrer les problématiques inconscientes des patients. Ils ont été réceptifs et nous avons commencé dès la fin de 2016 à travailler sur le projet», a commencé par dire Maria do Céu au LusoJornal.

L’exposition «Le Regard» a eu lieu le vendredi 28 juillet dans la Bibliothèque osséjanaise, avec comme invitée d’honneur la plasticienne portugaise Angela da Luz.

Roger Ciurana, 2ème Adjoint au Maire d’Osséja, Bernard Stephan, Directeur de la clinique et Lucía de Ugarte, psychiatre madrilène, ont fait la présentation de l’événement devant les invités et les participants.

Maria do Céu, passionnée par sa profession a poursuivi ses explications: «Comment je vois le monde? Comme le monde me voit? Comment j’interprète les choses que je vois? Comment ce regard ou cette interprétation de la réalité agit dans mon quotidien? Comment la vision du groupe peut changer notre regard? Nous avons essayé de nous poser toutes ces questions et de les exprimer à travers des productions réalisées dans des ateliers d’expression artistique. Je suis rentrée en contact avec Ângela, elle aussi originaire de Madère, habituée à exposer dans les hôpitaux toulousains, son dernier travail intitulé ‘Le Regard’, exprimait sans équivoques l’orientation que je voulais donner aux patients pour s’exprimer».

Maria do Céu Alves, fait aussi appel à la littérature portugaise et traduit en français les poèmes de Fernando Pessoa, qu’elle soumet à ses patients, l’imaginaire, ce que l’on voit dans les mots et comment ils sont perçus.

Vingt patients de la clinique ont fait des dessins, écrit des poèmes, ont sculpté l’argile, leurs œuvres ont côtoyé celles de la professionnelle Angela da Luz, une exposition qui a commencé à la Mairie d’Osséja avant de s’épanouir à la Bibliothèque.

Un moment de partage et de communion pour les patients, un instant de questionnement pour les invités, traduit par le mot de la fin de Bernard Stephan «C’est une expérience à renouveler!».

Perché à 1.240 mètres d’altitude, le village d’Osséja, la Clinique Sensévia, ses patients, ses professionnels, ont tous les atouts pour naviguer vers l’île des fleurs, humer les parfum de la vie, bercés par les vagues de l’Océan Atlantique.

 

Dans la photo: Roger Ciurana, 2ème Adjoint au Maire d’Osséja, Bernard Stephan, Directeur de Sensévia, Angela da Luz, Plasticienne, Lucía de Ugarte, psychiatre et Maria do Céu Alves, psychologue.

 

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LusoJornal