Nilton Santolin

L’elegance d’António Villeroy en tournée en France

[pro_ad_display_adzone id=”37509″]

 

 

Issu d’une famille française arrivée au Brésil depuis plusieurs générations, António Villeroy fait partie de ceux qu’on appelle parfois des « musiciens, pour musiciens », plus reconnus par le milieu professionnel que par le grand public.

C’est qu’en 40 ans de carrière, ce musicien auteur-compositeur a vu ses compositions interprétées par plus d’une centaine de chanteurs et chanteuses (du Brésil aux Etats-Unis) parmi lesquel.les, entre autres Maria Bethânia, Gal Costa, Seu Jorge, Ivan Lins, Ana Carolina, Mart’nalia (fille du légendaire Martinho da Vila), Zizi Possi…, plus de nombreuses musiques de films et de séries télévisées, a parfois fait de l’ombre à ses talents de chanteur, qui compte une douzaine de CDs et trois DVDs.

Ce sont les compositions de son dernier CD, « Luz acesa », qu’on pourrait traduire par Lumière douce, et reprend les titres qui ont marqué sa carrière et des nouveautés, qu’António Villeroy nous propose dans une tournée en Europe, et notamment en France.

Grâce à la vigilance de Cécile Laligan, qui a déjà travaillé pour Mariza et Ana Moura, nous avons eu le plaisir de rencontrer et entendre António Villeroy au Sunset lors de son passage à Paris.

Ce polyglotte a l’élégance d’expliquer brièvement, dans un joli français et souvent avec humour, le sens de chaque chanson, ce qui crée tout de suite un lien avec un public en majorité non lusophone.

Un lien qui ne se rompra jamais tout au long du concert tant le climat d’empathie qu’António Villeroy est prégnant.

Commençant son concert, s’accompagnant seul à la guitare, par la chanson titre de son album, « Luz acesa », écrite pour une Telenovela, et bel exemple de bossa nova composée dans les règles de l’art, hommage musical au temps de Vinicius de Morais ou Gilberto Gil, il poursuit avec « Amores possíveis », jolie mélodie composée pour un film. A l’aise dans tous les genres musicaux, mêlant aux paroles en portugais deux chansons en espagnol, et deux en français, nous offrant un « Germinal do samba » montrant que ce natif du sud du Brésil n’ignore rien des rythmes cariocas, il terminera avec un très sensible hymne à la tolérance.

António Villeroy est un artiste éminemment sympathique, modeste et souriant, qui n’a besoin ni ne coach, ni de manager pour tracer son chemin, en toute liberté, musicien inventif, interprète de talent, avec le souhait de donner au public cette chaleur humaine qui émane de lui. Pas si fréquent, ce souci du partage en ces temps d’individualisme forcené où chez tant d’artistes, la soif de gloire prend le pas sur l’amour de la musique.

 

[pro_ad_display_adzone id=”46664″]