Les soldats portugais à l’approche de la fin de I Guerre mondiale: quelques faits

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Le 14 juillet 1918, les soldats portugais défilent à Paris. On voit dans une carte postale une demoiselle qui se dirige avec une fleur vers un soldat lusitanien, le soldat accepte en souriant.

Le journal La France de Bordeaux et du Sud Ouest du 15 juillet décrit: «Les troupes arrivent: les Portugais ouvrent la marche vêtus de gris bleu et coiffés du casque britannique de tranchée…», et d’ajouter dans une autre page: «derrière les polonais, un nouveau peloton de gendarmes, puis, après un long intervalle, viennent les Portugais, précédés de leur musicien et drapeau, porté sur l’épaule par l’officier qui en a leur drapeau».

On sent la fin du conflit qui approche, le Président de la République française, Raymond Poincaré, reçoit le 1er octobre le télégramme suivant du Président portugais Sidónio Pais: «Au moment où j’apprends par l’intermédiaire du Ministre de la France la nouvelle officielle de la victoire d’Orient, c’est avec une joie émue que j’adresse à Votre Excellence les félicitations du peuple portugais à la glorieuse armée française dont l’effort magnifique pour le triomphe de la civilisation remplit d’orgueil le monde entier».

On apprend par les journaux Le Petit Parisien et Le Matin du 14 octobre 1918 et du Le Gaulois du 15 que «MM. de Bettencourt Rodrigues, Ministre du Portugal à Paris, de Homem Christo, Cunha e Costa, Vasco Carvalho, Attaché militaire, du Capitaine Braun et du Lieutenant Vittré, de l’État-major, l’inauguration du Triângulo Vermelho Português ou Foyer du soldat portugais, en association avec l’Y.P.C.A. des Etats-Unis. Plusieurs discours patriotiques ont été prononcés par MM J.Sims, de Bettencourt, Cunha e Marques da Silva, organisateur du Foyer».

Le Galois titre «Patriotisme et charité: une cantine portugaise», on apprend que ce foyer est inauguré au 25 rue des Récollets, à Paris, cent lits y sont installés et que cela sera porté à cent quarante. Le journal Le Matin ajoute que M. H. J. Simms, était Directeur de la Y.M.C.A portugaise à Paris, par qui ce foyer mixte portugais-américain été organisé et que le discours de M. Cunha e Costa, le grand avocat portugais, il le fait dans les deux langues, portugais et français. La Y.M.C.A existe encore de nos jours en France, 22 associations tournées vers la jeunesse et personnes en difficultés en font partie. Cette organisation est présente dans 120 pays.

Le 17 octobre 1918, les Anglais accompagnés par des soldats portugais, entrent dans la ville de Lille libérée, l’artillerie portugaise a beaucoup aidé à la reprise de Lille aux côtés des troupes anglaises.

À quelques kilomètres de là, le 18 octobre 1918, les Anglais bombardent le village d’Ascq et les Allemands font sauter à la dynamite les pavés de certaines rues. Des soldats anglais et portugais, notamment des cavaliers, libèrent le village.

Le journal L’Intransigeant du 19 octobre 1918 à la fin de son éditorial signé du Capitaine Z en première page écrivait: «Américains, Anglais, Belges, Serbes et Portugais devront être animés du même esprit d’initiative et posséder les mêmes capacités manouvrières. La campagne dernière sera le triomphe de l’intelligence et de l’esprit guerrier. Ou bien nous ne serons qu’à moitié vainqueurs et notre civilisation aura vécu».

Il faut placer les choses et les dires dans son époque. Les Portugais viennent de subir une importante «défaite» dans la Bataille de La Lys, toutefois, on lit dans les journaux de l’époque des louanges, on donne de l’importance à la participation portugaise à la I Guerre mondiale.

Tous les journaux de France de l’époque donnent l’information, à l’exemple du Journal des Débats de Politiques et Littéraires du 20 octobre 1918, qui nous dit: «…la place de la Concorde à Paris n’est plus ce matin qu’un vaste parc d’artillerie de pièces prises à l’ennemi. La foule s’y enchevêtre et défile devant la statue de Lille. Les fleurs s’amoncellent sur le socle. Une compagnie de soldats portugais, musique en tête, est venue vers dix heures saluer la statue». Rappelons que Lille venait d’être libérée tout juste 3 jours avant.

Ce même 20 octobre 1918, les soldats Alliés défilent à Paris. Le journal Le Matin du 21 titre en première page: «Sous l’impression des victoires quotidiennes, Paris manifeste patriotiquement. La fête de la classe 1920». On pourra lire dans ses colonnes: «…les Parisiens sont venus en foule applaudir les jeunes conscrits qui ont exécuté sur sol transformé en nappe de boue tous les exercices prévus au programme… et puis voilà les Portugais en armes coiffés du casque plat, ils chantent et défilent avec leur drapeau». Le journal l’Œuvre du même jour dira «…les Polonais derrière leur bannière qui porte l’aigle blanc basanés, les Portugais au casque ondulé…».

Le 11 novembre, à 5h30, dans la Clairière de la Redonde, en forêt de Compiègne, l’Armistice est signé, le cessez-le-feu interviendra à partir de 11h00.

 

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