Isolement
Bien sûr, il y a ce sapin, ces guirlandes, ces cadeaux, ces offrandes.
Bien sûr, il y a ces matins moroses, où je manque sincèrement de proses.
Ces jours néfastes où l’on sacrifie ses instincts à ses envies,
Ces jours néfastes où je voudrais écrire les préfaces de mes vies.
Bien sûr, il y a ces chagrins, ces fardeaux, ces envolées du lendemain,
Pourrais-je un jour continuer et m’abreuver dans le puit de mes mots.
Bien sûr, il y a mes défaites et la mort qui traine derrière nous,
Mon corps incline déjà la tête, encore étonné, d’être debout.
Puis-je encore rire et sourire même si je sais que le pire reste à venir,
Oh, ma chère solitude, il ne faut pas que tu deviennes une habitude.
Bien sûr, il y avait nos certitudes, nos habitudes, nos envies lointaines.
Bien sûr, il y a ces fermetures, ces clôtures, ces radeaux d’inconnus.
Ces horloges impuissantes à étancher les larmes de nos regards,
Ces horloges dérangeantes qui nous plongent dans cet infini brouillard.
Bien sûr, il y a ces moments, ces bonheurs, ces instants où la peur n’est plus,
Comme une fleur d’orangée emportée par le vent et à nouveau retrouvée.
Bien sûr, il y a ces espoirs, ces renouveaux, ces attentes renouvelées,
Oh, liberté chérie, qu’attends-tu pour enfin nous retrouver.