“Victoire sauvée des eaux”, aquarelle de José Manuel Marreiro

Momento de poesia de José Manuel Marreiro

Aurore de crépuscule

 

Aurores de mes vies, l’aube ne suffit plus à éclairer,

L’aurore de mes nuits, en tes grands rêves émiés.

Sur les rives de l’incertitude, je me suis avancé,

Non pas par habitude, juste peur de tomber…

 

La vague m’emporte, aux confins de l’oubli,

Comme une feuille morte, me voilà éconduit.

Quand la mer s’unit et jamais ne se sépare,

Routine et monotonie, envahissent nos regards…

 

En tes mers de mélancolie, je rêve de naviguer,

De boire ta nostalgie, en tes yeux accablés.

Ton écume saisonnière, en ma coque de noix,

Belle Douceur printanière, montre-moi la voie…

 

D’île en continent où terre et ciel se confondent,

Je me découvre au vent, je pars au bout du monde.

Je peins sur la voile, tes si doux yeux hagards,

J’ai peint notre étoile, de peur que je ne m’égard…

 

Emonder les rosiers, voilà déjà l’automne,

Ne pas me précipiter, sur mon écotone.

Le temps s’égrène et file entre mes doigts,

J’ai de la peine, mon cœur est trop à l’étroit…

 

Terre promise, indique la flèche du vent,

Qu’on se le dise, c’est la route du levant.

Le monde est une brise où tout s’efface,

Le monde me grise, quoi que je fasse…

 

Une mouette attendue, vient se poser sur l’espar,

Je n’ai encore rien perdu, ce n’est que le point de départ.

 

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