Rui Mickael Dias : Un comédien lusodescendant à découvrirAntónio Marrucho·Cultura·22 Maio, 2025 Rui Mickael Dias est un artiste lusodescendant de 35 ans, né à Roubaix. Ses origines parentales étant Braga du côté de sa mère et Barcelos du côté de son père. C’est à l’âge de 17 ans, sous l’impulsion de sa professeure de français qui s’occupait d’un atelier théâtre au Lycée, que Rui Mickael Dias a débuté son apprentissage de la scène. La révélation, l’idée, le désir de faire du théâtre, lui vient d’un voyage organisé par l’enseignante, au Festival d’Avignon. Les premiers pas dans le domaine artistique, Rui Mickael les a faits au Conservatoire de Roubaix entre 2009 et 2011. La première expérience sur scène a lieu en 2010, dans la pièce «Detto Molière» jouée à la Rose des Vents à Villeneuve d’Ascq – Scène Nationale de Lille Métropole, un spectacle né de la collaboration des Roses des Vents avec plusieurs théâtres belges. Une pièce où l’on se pose la question sur le théâtre aujourd’hui, un court-circuit entre les anciens Maîtres du comique et le fantôme de cette, toujours vivante, félicité, une mise en scène de Marco Martinelli. Avoir été acteur dans cette pièce a conforté l’idée, le désir, de Rui Mickael Dias, de devenir acteur. L’entrée dans l’audiovisuel, Rui Mickael Dias dit l’avoir fait par hasard, en répondant à une annonce de casting sur Facebook pour la série télévisée «Baron noir», créée par Eric Benekri et Jean Baptiste Delafon, la réalisation étant de Ziad Doueiri. Série autour des thèmes de la trahison, de la corruption, du pouvoir et de la manipulation politique, diffusée sur Canal+. Depuis ce tournage, Rui Mickael Dias enchaîne les castings, travaillant pour des long et courts-métrages, théâtre, télé, clips musicaux et voix-off. Il a tourné dans des films avec les comédiens Sylvie Testud, Samuel le Bihan, Benjamin Lavernhe, Pierre Lottin, Golshifteh Farahani, Audrey Fleurot ou Melvil Poupaud. Parmi ses expériences cinématographiques citons «La Pop-up» (2015) de Léo Smith, dans le rôle de Louis (dispo sur youtube), «Sweet sugar» (2015), réalisation collective avec la Cie J’y vais, dans le rôle de Léo (dispo sur youtube), «L’antenne» (2017) dans le rôle de Raphaël dans ce court-métrage étudiant, «Laetitia» (2019), réalisé par Jean-Xavier de Lestrade, dans le rôle de Gérald, «Scènes de ménages» (2019), réalisé par Karim Adda, dans le rôle de Copain, «Une belle histoire» (2019), réalisé par Marie-Hélène Copti, dans le rôle de Ahmed, «Stalk» (2020), réalisé par Simon Bouisson, dans le rôle de l’agresseur, ou encore «À côté de Pompes» (2023), dans le rôle de l’employé de l’entrepôt. Rui Mickael Dias a enchaîné des rôles dans des séries et téléfilms tel que «Scènes de ménages», «HPI», «Laetitia», «Stalk» ou «Frotter Frotter». Sorti en 2024 et présenté au Festival de Cannes, Rui Mickael Dias a joué dans «En fanfare», réalisé par Emmanuel Courcol, dans le rôle de l’ouvrier Sodalpro. Le filme a été vu par 2,5 millions de personnes en France, avec 7 nominations aux César 2025. Prévu pour 2026, Rui Mickael Dias vient de tourner dans le premier long-métrage, en tant que réalisateur, de Pierre Le Gall. «A bord de son 44 tonnes, Étienne sillonne la France avec une obsession : charger, décharger, en temps et en heure. Quand il croise Józef, un routier polonais, sa routine se dérègle. Le compteur s’emballe, les kilomètres défilent et loin des regards, les deux solitaires se désirent jusqu’à épuisement». Ces prochains temps, Rui Mickael Dias participe au tournage d’une série pour France 2 «Flair de Famille», enchaînant sur la reprise de la pièce de théâtre «Fallacia». «Nous sommes quatre sur scène, c’est un vaudeville qu’on a joué partout, un retour pour moi sur scène après plusieurs années d’absence… ça me manquait» dit Rui Mickael Dias au LusoJornal. Une pièce dans laquelle il y a de quoi rire car «quand la ‘trompée’ devient trompeuse, l’amant devient cocu, le cocu devient gagnant… Il faut le voir pour le croire, mais surtout, pour le comprendre. Une comédie prenant le public comme complice, qui nous plonge avec le sourire dans l’adultère, la tromperie et le mensonge. Sur un ton de Feydeau, ‘Fallacia’ démontre la faculté de rebondir toujours et encore, même dans les situations les plus improbables, pour nous emmener loin, très loin… Si bien qu’on se demande si on en verra la fin». Rui Mickael Dias, un artiste lusodescendant à découvrir ou à redécouvrir.