Un courrier portugais de 1926 cherche descendance

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Agostinho Correia da Silva était soldat du Corps Expéditionnaire Portugais (CEP) pendant la I Guerre mondiale. Embarqué à Lisboa en avril 1917 pour les combats en Flandres, il est démobilisé en France en mars 1920 où il rencontrera sa future épouse française.

Une sœur d’Agostinho Correia da Silva lui a écrit de São Cosme, Gondomar, en 1926. Des tentatives ont été menées de France, sans succès, pour retrouver la famille au Portugal.

Le petit-fils d’Agostinho Correia da Silva souhaite poursuivre les recherches familiales entamées en 1974 concernant la fratrie de son grand-père et une éventuelle descendance. Un courrier avait obtenu une réponse 8 mois plus tard. La Mairie de Gondomar était dans l’impossibilité, malgré des vérifications, de trouver les membres de la famille, en l’absence de renseignements précis concernant le lieu de résidence et la ‘freguesia’.

Olivier da Silva, le petit-fils, connait le prénom de la sœur de son grand-père, Carolina. En 1926 elle a signé la lettre envoyée à son frère, ancien soldat portugais resté en France. Il souhaiterait rendre le courrier de Carolina à la famille portugaise. Il s’est rendu lui-même à Gondomar en 2012 pour effectuer des recherches, sans résultat.

Olivier da Silva vit en France et ne parle pas portugais. Il pense avoir reconnu son grand-père, sur une photo de 1929 diffusée dans LusoJornal (voir ICI), parmi des anciens combattants présents à Cassel près de la statue équestre du Maréchal Foch. Il portait souvent un chapeau.

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Dans les documents conservés par la famille, on apprend qu’Agostinho Correia da Silva a épousé Marie Alexandrine Holquin. Un fils du couple est né à Aire-sur-La-Lys en 1922, avant leur mariage, 3 enfants sont nés à Quiestède, en 1927, 1929, 1935, un fils est né en mai 1940 à Rang-du-Fliers (baptisé à Blaringhem, en août) où la famille s’était probablement réfugiée.

Le couple se marie à Aire-sur-La-Lys en 1926, ville où stationnait le CEP à son arrivée en France en 1917.

Agostinho Correia da Silva est décédé en février 1981, veuf depuis 1967. Il habitait Blaringhem, dans le département du Nord, à quelques 25 kilomètres du front portugais des Flandres (Blaringhem est distant de 13 kilomètres de Cassel, ville de la photo citée plus haut).

Les documents familiaux concernant Agostinho Correia da Silva montrent ses déplacements d’un département à l’autre, Pas-de-Calais et Nord, de 1922 à 1937, probablement démobilisé à Aire-sur-La-Lys en 1920 et dernièrement domicilié à Blaringhem:

– un permis de conduire est délivré par le Préfet du Pas-de-Calais en 1922, l’extension de validité est faite par le Préfet du Nord en 1937

– un certificat d’immatriculation sur le registre du Vice-Consulat du Portugal à Arras est effectué en 1926 (domicile rue d’Arras, à Aire-sur-La-Lys…)

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Aparté : en février 1926, pour attester le célibat d’Agostinho Correia da Silva, un document est traduit conformément à l’original portugais par Moura Borges, en Mairie de Quesnoy-sur-Deûle. Júlio Moura Borges est un ancien cavalier Capitaine du Corps Expéditionnaire Portugais, également en France pendant la I Guerre mondiale, y marié et installé après-guerre, actif au sein des Associations d’anciens combattants portugais, comme l’atteste la presse ancienne.

Júlio de Moura Borges avait une société en nom collectif à Quesnoy-sur-Deûle avec Edmond Dubar. «Dubar et de Moura» était une entreprise de bâtiment, charpente, menuiserie, dissoute en juin 1925 à la suite du décès d’Edmond Dubar. Le partage de l’actif social a attribué le Fond de commerce à Moura Borges.

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Agostinho Correia da Silva et Carolina sont les enfants de José da Silva et Maria Correia, de São Cosme, Gondomar (district de Porto).

La consultation de l’état civil de Gondomar permet de compléter la fratrie avec, au moins, deux frères : Vicente et Arnaldo.

Vicente da Silva était marié avec Jacinta Pereira en 1928, décédé à Miragaia, Porto, en 1937.

Arnaldo da Silva était marié avec Carmina Moreira en 1924, décédé à São Cosme, en 1929.

Carolina avait épousé Serafim Alves de Castro, un natif de Valbom, Gondomar.

Ces éléments permettront peut-être d’entamer de nouvelles recherches, de trouver des cousins à Olivier da Silva. Une lettre de 1926 deviendra-t-elle un prétexte à de nouveaux échanges ?

Un prétexte à parler de la participation portugaise à la I Guerre mondiale, c’est sûr !

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