Une famille franco-portugaise de Montmagny en risque d’expulsion pour que la CAPV y installe… ses voisins?

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Une famille franco-portugaise risque l’expulsion de leur lieu d’habitation et de leur lieu de travail, à Montmagny (95), à cause d’une situation «incompréhensible» et Catherine de Sousa dit avoir un «sentiment d’une grande injustice».

Catherine de Sousa est française et a signé, avec son mari portugais, décédé le 03 juin 2014, un bail portant sur un terrain «que nous avons viabilisé, puis construit, d’une superficie de 1.508 m2», au 234 rue Jules Ferry, à Montmagny.

C’est dans ce terrain que le couple a installé son habitation et son lieu de travail, l’entreprise CDA, que Catherine de Sousa continue à gérer après la mort de son mari, une société de dépannage automobile, vente de véhicules d’occasion et de pièces. «J’y travaille et vis avec mes trois filles depuis 1994» a-t-elle expliqué au LusoJornal.

Tout se passait bien jusqu’au jour où les propriétaires ont décidé de vendre le terrain et Catherine de Sousa a décidé, tout naturellement, de l’achetter.

«Quand mes propriétaires, en 2005, on voulu me vendre le terrain, la CAVAM a préempté, et depuis 2012, poursuivi mon éviction à travers diverses procédures que, dans l’ensemble, les juges ont considéré comme, d’une certaine façon, abusives».

Entretemps, la CAVAM (devenue CAPV – Communauté d’Agglomération Plaine Vallée) a abandonnée toute idée d’opération dans ce terrain. «Elle ne préempte plus et même revend des terrains situés de ce côté-ci à des sociétés commerciales privées (décision 2021-77)» explique Catherine de Sousa.

Sauf que, contre toute attente, en ce qui concerne le terrain occupé par la Famille De Sousa, la CAPV a décidé de le vendre, non à Catherine de Sousa, mais… aux voisins de la Famille De Sousa, la société Rialland. «Monsieur Hervé Rialland, son Président, me l’a récemment confirmé» dit Catherine de Sousa au LusoJornal.

«Aujourd’hui, la situation est la suivante: mes trois filles, vivant avec moi – la plus jeune a 13 ans – sont scolarisées dans les environs, et mes revenus sont attachés à mon lieu de travail» explique Catherine de Sousa que considère que «la CAPV a, depuis le début de notre conflit, manipulé les pouvoirs publics pour me nuire».

Sans comprendre quelles sont les réelles motivations de la CAPV, Catherine de Sousa se justifie : «Je paie régulièrement mon loyer. Je ne gêne personne. Je suis prête à rendre la partie de terrain restée vide de toute occupation. Que faut-il que je fasse afin de pouvoir continuer non seulement à travailler, mais surtout pouvoir loger et nourrir mes enfants?».

Entretemps le Préfet a bien pris un arrêté d’expulsion et le Maire de Montmagny garde le silence. Seul un Conseiller municipal d’opposition a pris la défense de cette famille. «Cette action est incompréhensible et incohérente et pose des questions d’éthique sur les transactions entre la CAPV et Riallant pour en arriver à l’expulsion d’une famille et de son entreprise en place depuis 30 ans, pour, à la place, installer un voisin dont le chiffre d’affaire est de 3.000.000 € en 2022» écrit Franck Capmarty dans une lettre au Préfet. «Cette expulsion, suite à toutes les tracasseries et procès iniques (le dernier d’ailleurs perdu par la CAPV) qui ont été infligés, est inadmissible, inacceptable et sujette à caution».

C’est pour cela que Franck Capmarty, qui est également Vice-Président de la Ligue des Droits de l’Homme du Val d’Oise, demande au Préfet de «rétablir l’éthique dans ce conflit et de faire en sorte que cette famille ne se retrouve pas à la rue et sans revenu, quel que soit la solution trouvée».

Le juge des expulsions a refusé de donner un délai supplémentaire à la famille, «donc je dois rendre les clés le 27 juillet et vais me retrouver à la rue, sans travail et sans logement» alors que Catherine de Sousa avait justement une société depuis plus de 30 ans.

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