D’Arruda dos Vinhos aux Pays-Bas: l’impossible retour de Luís Pinheiro depuis plus de 100 ans?

Quel lien peut relier depuis plus de 100 ans les communes d’Arruda dos Vinhos au Portugal et d’Harderwijk aux Pays-Bas?

Un soldat du CEP, fait prisonnier durant la «Grande Guerre», qui a survécu à sa captivité, a été libéré du camp allemand de Munster II et… chemin faisant, contracte la «grippe espagnole» avant même d’embarquer vers sa patrie.

Luís Pinheiro, soldat de matricule n°26.163, a laissé sa femme Elisa da Conceição, pour embarquer de Lisboa le 08 août 1917.

Malgré les soins reçus en hôpital néerlandais, il décède le 08 janvier 1919, 17 mois après son départ, et est enterré à Harderwijk.

De source portugaise, sa tombe est, peu après, reconnue officiellement là-bas.

De source néerlandaise, sa dépouille repose toujours aux Pays-Bas bien qu’il ait été transféré, dans le courant des années 60, vers un autre cimetière à proximité, à Leusden.

 

https://www.online-begraafplaatsen.nl/graf/602349/917222/L-Pinheyzo-1919

 

En revanche, et contrairement à ce qui a longtemps été diffusé (et l’est encore faute de démenti?), notamment sur la liste datée de 1937 «Relação dos Militares sepultados nos Cemitérios de Richebourg l’Avoué, Boulogne s/Mer e Antuérpia» (*), aucun mort du CEP enterré aux Pays-Bas n’aurait jamais été ramené vers le cimetière militaire unique de Richebourg. A défaut de registre du cimetière, cette liste semble être le seul support d’époque pour en tenir lieu.

Hélas, bien d’autres se trouvent dans des situations similaires. Aujourd’hui, dans ce qui pourrait ressembler à un surprenant un déni, une grande indifférence de la part de certains…

Afin que chacun puisse retrouver les siens, je tente maintenant, par mes propres moyens, de retrouver la famille de ce militaire au Portugal.

S’il est certain que toutes les victimes de guerre ne pourront être retrouvées, identifiées et rapatriées, il me semble légitime d’apporter cette information à tous les concernés. Aussi loin que se trouve sa sépulture, elle existe et, constitue un lieu de recueillement et de mémoire à connaître.

Mes remerciements à ceux qui m’ont offert leur précieuse aide en terres néerlandaises: la WFA et tout particulièrement John Stienen qui m’a également transmis quelques clichés du cimetière (pris pour moi le 03 mai 2019 à la veille du «Remembrance Day»). Une pensée également à tous ceux qui m’ont apporté leur soutien par quelque moyen que ce soit.

(*) Ministério da Guerra, 3ª Direção Geral (Estado Maior do Exército), Serviço das Sepulturas de Guerra no Estrangeiro, Liboa, 1937

 

Christine da Costa

 

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