L’artiste Bruno Ribeiro présente «Cellulo/d» à la Fête des Lumières de Lyon



Jusqu’à ce dimanche soir, 10 décembre, la Fête des Lumières (*), à Lyon, se souvient et rend hommage à l’ex-Maire de la ville, qui vient de décéder le 25 novembre dernier, à l’âge de 76 ans, Gérard Collomb.

Cette année, 32 lieux, 32 tableaux, 32 rendez-vous avec la Fête de la Lumière, à quoi s’ajoute, ce vendredi 8 décembre, à l’école Simone Veil (8ème arrondissement), comme dans la grande majorité des écoles lyonnaises, les enfants qui ont fabriqué des lumignons les mettront sur le rebord de leurs fenêtres à la nuit tombée, tradition qui se perpétue de génération en génération.

Parmi les tableaux son et lumière présentés, un regard particulier sur le tableau n°17, qui se déroule Place des Terreaux. Il s’agit d’une œuvre du portugais Bruno Ribeiro, qui a pour titre «Cellulo/d». Une Production de Novely Aura, ayant comme mécénat EDF et le soutien de l’Institut Lumière.

Voici ce que le programme nous dit de cette œuvre : «Confronter les premières œuvres cinématographiques aux ‘hallucinations’ de l’intelligence artificielle (IA), quoi de plus réjouissant dans la ville des frères Lumière? Avec Cellulo/d (à prononcer ‘Celluloïd’), Bruno Ribeiro conjugue avec brio patrimoine et nouvelles technologies en nous offrant la métamorphose, en direct, de films légendaires réalisés par Louis et Auguste. Comme le public de la première projection du cinématographe le 28 décembre 1895, levez les yeux et découvrez sur les façades de la place des Terreaux les œuvres réinterprétées par deux programmes d’IA. L’arrivée d’un train à La Ciotat prend des airs de western, se déploie en 3D ou devient un dessin animé! Surprise et émerveillement garantis… La musique de Rone accompagne cette plongée dans un paysage cinématographique fantasmé. Derrière sa dimension spectaculaire, Cellulo/d nous interroge sur les enjeux liés aux nouvelles technologies, notamment en matière de création».

Les organisateurs ajoutent : «l’Unesco en toile de fond: 1.408 c’est le nombre de films originaux du catalogue Lumière, inscrit depuis 2005 au Registre international Mémoire du Monde de l’Unesco».

Bruno Ribeiro, se pose la question, nous pose la question : «Au-delà de la façon de produire, c’est aussi notre façon de percevoir et de voir les images qui va évoluer. Quels genres de nouveaux spectacles seront créés ? Quels seront les nouveaux imaginaires ?».

Un peu d’histoire sur la Fête de la Lumière de Lyon : Il s’agit d’une tradition née au 19ème siècle. En 1850, les autorités religieuses lancent un concours pour la réalisation d’une statue, envisagée comme un signal religieux au sommet de la colline de Fourvière. C’est le sculpteur Joseph-Hugues Fabisch qui réalise cette statue dans son atelier des quais de Saône.

L’inauguration initialement prévue le 8 septembre 1852 est repoussée au 8 décembre en raison d’une crue de la Saône. Le jour venu, le mauvais temps va de nouveau contrarier les réjouissances : les autorités religieuses sont sur le point d’annuler l’inauguration. Finalement le ciel se dégage… Spontanément, les Lyonnais disposent des bougies à leurs fenêtres, et à la nuit tombée, la ville entière est illuminée. Les autorités religieuses suivent le mouvement et la chapelle de Fourvière apparaît alors dans la nuit.

Ce soir-là, une véritable fête est née !

Chaque année désormais, le 8 décembre, les Lyonnaises et les Lyonnais déposent des lumignons à leurs fenêtres… et parcourent les rues de la ville afin d’admirer des installations lumineuses exceptionnelles.

En 1989, les mises en lumière des sites patrimoniaux, des paysages de fleuves et de collines, des quartiers et des voies habillent l’ensemble de la ville et participent au cadre de vie nocturne et à la beauté du territoire. Depuis 1999, la Fête des Lumières se déroule sur une durée de quatre jours.

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Notes

(*) La Fête des Lumières se déroule du jeudi 7 au samedi 9 décembre, de 19h00 à 23h00, et le dimanche 10 décembre, de 18h00 à 22h00.

Horaires du Parc Blandan et de la place Abbé Pierre (La Duchère) : de 17h30 à 21h30.