LusoJornal / Daniel Marques

Themawood, mobilier portugais en oeuvre d’art

L’exposition «Petits espaces – meubles Themawood» de mobilier portugais se déroule actuellement, jusqu’au 19 mars, à la galerie Keller, à Paris.

Cette exposition présente les meubles de la ligne Themawood qui est issue de l’alliance d’un architecte français, Jean-Pierre Porcher, et d’un artisan menuisier ébéniste portugais, José Luís da Silva Sousa. Une exposition qui fait suite à la présentation de ce projet au salon Maison & Objet de Paris, courant janvier.

Une exposition qui satisfait José Luís da Silva Sousa. «C’est une sensation incroyable d’être exposé et de pouvoir montrer notre travail. On montre nos oeuvres à tout le monde. Cela avait commencé à Maison & Objet où nous avons eu des visiteurs du monde entier et où nous avons pu entamer des discussions avec beaucoup de personnes. Cela m’a surpris que les gens adhèrent autant à notre concept. On est vraiment heureux», affirme celui qui se trouvait au tout début du projet: «J’avais des envies d’expansion car le marché portugais est très instable avec de bonnes et de mauvaises phases. Je voulais donc un projet pour exporter à l’étranger, j’ai donc contacté Jean-Pierre Porcher pour m’aider sur ce projet. Ce fut un travail à deux», assume José Luís da Silva Sousa.

Themawood est un mobilier qui a la particularité de s’adapter aux petites surfaces, comme on peut en trouver à Paris intra-muros. Les meubles, une collection de prototypes, sont exposés pour former plusieurs espaces, comme un espace nuit, ou encore un espace salon, tout cela dans un espace minimal.

Certains des meubles sont gravés et peints à l’extérieur avec la thématique de la ville de Paris pour laquelle Jean-Pierre Porcher s’est inspiré de La Pastorale de Paul Klee.

D’ailleurs, les gravures sont le plus compliquées à faire, nous a confessé José Luís da Silva Sousa: «Les dessins ont été faits à la main, donc même si une machine grave, on doit passer derrière pour faire des retouches. Nous, on reçoit les dessins, on doit les refaire sur la machine car la ligne doit être continue, et ensuite la machine doit les graver. C’est vraiment très compliqué. Le paravent a été réalisé en quatre jours (!)», reconnaît le menuisier portugais, qui nous a dévoilé quelques secrets de fabrication: «Après plusieurs tests, nous avons choisi le chêne pour le bois des meubles, c’était le matériel le mieux adapté. Ensuite nous avons dû créer les meubles en à peine quatre semaines. Le temps était limité. Ce fut une vraie bataille que nous avons remporté», assure le Portugais originaire de Póvoa de Lanhoso.

Ce mobilier est unique, presque des objets d’art. Ces meubles peuvent être personnalisés et seront en vente pour les particuliers comme pour les professionnels. «Il y aura des modifications car ce sont des prototypes, mais il n’y en aura pas énormément. Après, tout sera modifiable au goût du client, selon l’espace, le budget, et les goûts personnels. Il faut également dire que nos prix seront attractifs, même si notre but n’est pas de concurrencer certaines enseignes sur le prix. Nous voulons faire des meubles avec des matériaux de qualité, avec un prix raisonnable, c’est cela notre objectif», insiste José Luís da Silva Sousa, qui admet également que la France est un pays attractif pour le business: «On veut exporter vers des pays comme la France, la Belgique, la Suisse, l’Inde et le Qatar, par exemple. Ce sont des contacts établis pendant le salon Maison & Objet et qui avancent tranquillement», en sourit même le menuisier.

Le succès a donc commencé à se dessiner au salon Maison & Objet, qui a également été un parcours du combattant: «On a fait notre inscription, mais on n’était pas sûr d’y participer. On avait même, presque, fait une croix dessus, puis à quatre semaines du salon, on nous a informé que nous participions à cet évènement, c’était incroyable, mais incroyablement compliqué également», nous raconte cet ébéniste qui n’avait jamais participé au salon Maison & Objet: «C’était notre première présence à ce salon international, mais c’est également la première fois que j’expose dans une galerie», s’enthousiasme-t-il.

L’exposition «Petits espaces – meubles Themawood» se déroule jusqu’au 19 mars, à la galerie Keller, au 13 rue Keller, à Paris 11.

 

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Qui est José Luís da Silva Sousa?

José Luís da Silva Sousa, né au Portugal en 1969, dirige «Pau Marfim», atelier de menuiserie. Il s’est formé dès l’âge de 14 ans comme apprenti menuisier, travaillant au sein d’entreprises de menuiserie. Après une solide formation et une grande expérience en menuiserie, il décide de s’installer à son compte en 1997.

Puis, en 2001, il crée sa propre entreprise «Pau Marfim», où il développe son activité avec son épouse Augusta. «Pau Marfim» emploie aujourd’hui 14 personnes et même s’il s’est doté d’équipements modernes, José Luís place l’art artisanal au cœur de son travail.

 

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