LusoJornal | Carlos Pereira

Opinion: Saison France Portugal, choix élitistes

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L’année 2022 a été un temps fort et riche dans les échanges culturels et artistiques entre ces deux pays chers à mon cœur.

Je veux, en premier lieu, féliciter les organisateurs promoteurs pour les prestigieux événements et manifestations qu’ils nous ont proposés.

Nous constatons, avec joie, une bonne mobilisation des grands équipements culturels de scène nationale, en France comme au Portugal, qui ont répondu et participé à la réussite de la Saison France Portugal.

Cette superbe programmation culturelle de qualité a permis de mettre en lumière, de faire découvrir en France ce qui se fait de mieux au Portugal et vice-versa.

Ces grandes manifestations dans des lieux prestigieux, d’une certaine manière, étaient très éloignées de la majorité des couches populaires - donnant l’impression une fois de plus que la programmation a été soigneusement conçue et réservée à une certaine élite – tout en soulignant la qualité des événements aussi bien en France qu’au Portugal.

 

De mon point de vue, trois aspects essentiels ont été oubliés ou marginalisés:

– la culture populaire, l’expression des territoires éloignés des grandes métropoles;

– l’expression des artistes issus de l’immigration trop peu valorisée;

– la valorisation et la reconnaissance des apports des populations portugaises en France, malgré leurs cinq siècles de présence dans l’hexagone.

 

On nous dit souvent, dans certains discours, qu’il faut associer les populations concernées à ce type de grands événements… mais dans la réalité, c’est le contraire qui se produit.

Nous regrettons profondément, une fois de plus, ces choix élitistes qui ont, d’une certaine manière, privilégié des acteurs et opérateurs et, par conséquent, un certain public au détriment de ceux et de celles qui font vivre et rayonner la culture au quotidien dans les lieux de vie de nos populations.

Il me semble utile et pertinente, au moment du bilan de cette belle Saison croisée, que l’on puisse se poser ces questions afin de corriger des choix élitistes à l’avenir, afin de ne pas oublier certaines populations et acteurs culturels.

 

Manuel Dias Vaz

Bordeaux

 

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